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August 1, 2025
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La campagne bourguinionne (oct 15, 1002 – nov 10, 1005)

Description:

Le 15 octobre 1002, Henri le grand, oncle de Robert le Pieux et duc de Bourgogne meurt, sans héritier légitime.

Son fils adopté Otte-Guillaume, comte palatin de Bourgogne et comte de Mâcon et issu du premier mariage de Gerberge est désigné comme l’héritier du duché, et l’appui de nombreux seigneurs bourguignons lui était assuré. Mais il se soucie plus de ses terres d’Outre-Saône et son intérêt se porte aussi vers l’Italie dont il est issu.

MAIS le duché de Bourgogne, acquis en 943, par Hugues le Grand, père d’Henri, fait partie aussi des possessions familiales robertiennes.

De plus, la Bourgogne est un enjeu de taille puisqu’elle regorge de riches cités (Dijon, Auxerre, Langres, Sens…).

Une rivalité nait entre Hugues Ier de Chalon, évêque d’Auxerre, partisan du roi Robert et le comte Landry de Nevers, gendre et allié naturel d’Otte-Guillaume qui avait des droits à Auxerre. Cette rivalité ( et cette envie de rattaché le duché de Bourgogne au domaine royal) déclenche l’intervention armée du roi Robert.

Ce dernier, rejoint par Richard II de Normandie, rassemble ses troupes au printemps 1003 et les engage en Bourgogne mais elles encaissent des échecs répétés devant Auxerre et Saint-Germain d’Auxerre.

En 1005, Robert (en personne) et ses hommes sont de retour. Ils réussissent à prendre Avallon après quelques jours de combats, puis Auxerre.

Cette défaite incite Otton Guillaume à faire la paix. Soucieux de protéger les territoires qu'il possède dans le Jura, celui-ci accepte de céder le duché de Bourgogne au Roi. Il n'en faut pas plus pour que Landry de Nevers dépose les armes à son tour, d'autant que, pour prix de sa reddition, il se voit attribuer le comté d'Auxerre. Exception de la cité de Dijon, toujours en possession de Brunon de Roucy l’irréductible évêque de Langres qui ne voulait à aucun prix laisser Robert s’y installer.

Trois ans après la disparition d'Henri le Grand, Robert le Pieux est partiellement arrivé à ses fins en éliminant son principal adversaire, le comte de Mâcon. Conscient du fait qu'il n'est pas encore totalement maître de la Bourgogne, il se garde bien de s'autoproclamer duc, mais ne désigne personne en particulier pour exercer l'autorité ducale en son nom. Dès lors, il va lui falloir faire preuve de patience avant que cette riche province tant convoitée tombe définitivement dans l'escarcelle capétienne. Tout au long de son règne, le roi s'y rend à de nombreuses reprises. Il y exerce lui-même le Gouvernement, s'appuyant sur de fidèles serviteurs locaux, surtout l'évêque d'Auxerre Hugues de Chalon qui lui a apporté un soutien décisif lors de la conquête de la ville. En définitive, en revendiquant le duché bourguignon, Robert II le Pieux a non seulement obtenu gain de cause, mais, en tant que neveu du défunt, il a également fait triompher le principe de la préséance de l'héritier du sang sur le fils adoptif.

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Date:

oct 15, 1002
nov 10, 1005
~ 3 years