La nouvelle expédition franque en Espagne (jan 1, 796 – nov 1, 796)

Description:

Près de vingt ans après le désastre de
Roncevaux, les Francs vont prendre leur revanche sur les Sarrasins.

En 788, Hescham succède à Abd er Rahman.
Le nouvel émir de Cordoue fait montre d'encore plus d'intolérance que son père. Il rassemble tous les musulmans d'Espagne en prêchant la "guerre sainte". Dans toutes les mosquées, les croyants sont invités à "relever la gloire de l'Islam par l'épée des champions de la foi". Dès 791, elle se met en route pour aller "ravager les Gaules" et envahit la Septimanie. Elle dévaste la contrée et se livre aux pires exactions dans les campagnes et les villages. Puis, elle se met en route pour Carcassonne.
Cette attaque, la plus importante de toutes les incursions auxquelles se sont livrés jusque
là les Sarrasins, surprend les Aquitains, qui s'empressent cependant de riposter
sous la conduite du comte Guillaume de Toulouse. Après un violent combat, les Aquitains doivent se retirer. Leur défense acharnée incite les envahisseurs à renoncer
à les poursuivre, à abandonner la conquête et à repasser la frontière des Pyrénées.
La progression des Sarrasins a été arrêtée, mais ils ont quand même pu s'emparer
d'un énorme butin et faire de nombreux prisonniers. Le prestige de Charlemagne est encore une fois entaché.

Préparant une expédition contre les Avars,
le roi des Francs doit patienter avant
de lancer une contre attaque.

C'est en 796 seulement que vient la riposte.
Charlemagne commence par envoyer une armée piller le nord de l'Espagne. Cette razzia ne rencontre aucune difficulté.
Au cours de la même année 796, l'émir Hescham meurt après 8 ans de règne. Sa disparition entraîne des luttes politiques qui divisent les Sarrasins et déstabilisent son successur. Les gouverneurs du nord de l'Espagne profitent de l'affaiblissement
de l'émirat de Cordoue pour tenter de s'émanciper de sa tutelle et entamer des
négociations avec les Francs. Dès lors, s'appuyant sur la force militaire des Aquitains, sous le commandement de son fils, Louis d'Aquitaine (futur Louis le Pieux), et du comte de Toulouse, Charlemagne peut entreprendre la conquête de l'Espagne. Les armées
franques s'emparent du territoire, s'étendant de la Méditerranée à la Navarre.
C'est là qu'est fondée la "Marche d'Espagne", qui, selon les voeux du roi, met enfin l'Aquitaine hors de portée des raids sarrasins. Ausitôt, les chrétiens espagnols entreprennent la reconquête.

Sur le versant nord des Pyrénées, les comtés de la Marche d'Espagne, ainsi que ceux de Septimanie sont repeuplés et réorganisés. Avec ses cités et ses châteaux fortifiés, ce territoire constitue dorénavant une solide barrière.

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