1762-1768: La république en crise, les troubles politiques (jan 1, 1762 – jan 1, 1768)
Description:
3. L’ « Affaire Rousseau » et les troubles de 1762-1770. — La troisième période de troubles qui jalonne l’histoire de Genève au XVII siècle est étroitement liée à l’oeuvre de Jean-Jacques Rousseau, puisqu'elle résulte directement de
la condamnation en juin 1762 par le gouvernement genevois
de l’Émile et du Contrat social et de leur auteur. Cette condamnation suscitera à partir de juin 1763 une série de représentations, qui dénonceront les irrégularités de la procédure
suivie contre Jean-Jacques, pour soulever, par-delà l'Affaire Rousseau, les questions de l'étendue du droit de représentation
et des attributions du Conseil général.
Le gouvernement se prévalant de son droit négatif à l'égard des représentations et les Représentants en appelant à un Conseil général dont la convocation dépendait du gouvernement, le fonctionnement des institutions de la Médiation
ne tardera pas à en être paralysé. Il le sera d’autant plus que les Représentants appliqueront une tactique électorale
éprouvée — la « ligne de nouvelle élection » — refusant dès 1765, à réitérées reprises, tous les candidats proposés à leurs suffrages par les Conseils restreints. Après l’intervention
des Puissances garantes de la Médiation (1766) et deux Règlements successifs (1766, 1767), un compromis acceptable de part et d’autre n’interviendra qu’en 1768 avec la
renonciation par les Représentants à l'usage réitéré de la «ligne de nouvelle élection » en échange du droit de nommer en cas de vacance une partie des nouveaux membres du Deux Cents : tel sera l’Édit de Conciliation adopté en Conseil général le 11 mars 1768 et qui mettra un terme aux dissensions apparues avec l’Affaire Rousseau.
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