jun 15, 1259 - Arrivée d'Ibn Razin at-Tujibi
Description:
Ibn Razin al-Tuyibi (ca. 1228-1293) il est un érudit, poète et auteur gastronomique d'Al Andalus. Il doit sa notoriété à son traité sur l'art culinaire andalou Fudalat al-khiwan, « Les délices de la table et les meilleures préparations culinaires », le seul de ses écrits qui nous soit parvenu et qui constitue une source privilégiée sur la cuisine arabo-andalouse médiévale.
Ali ibn Muhammad ibn Abí l-Qasim ibn Muhammad ibn Abí Bakr ibn Razin al-Tuyibi al-Andalusí (ou al-Mursī1), en abrégé ابن رزين التجيبي (Ibn Razīn al-Tuŷībī) ou Ibn Razi al Tubuyi, souvent aussi Ibn Razin al-Tujibi, est né à Murcie en 626 ou 627 H/1228 ou 1230 dans une famille de lettrés. التجيبي (al Tajibiu) évoque les Toujibides, famille d'origine yéménite présente en Andalousie depuis le VIIIe siècle, certains auteurs le voient d'origine berbère.
Son éducation est confiée à Ahmad ben Nabil, à la suite du décès prématuré de son père1. Murcie devient protectorat à la couronne de Castille en 1243 avec liberté de culte et en 1247 elle est annexée en état mudéjar, ibn Razin demeurera quelques années dans sa ville natale avant émigrer à Ceuta en 1251 C. (Nawal Nasrallah date ce départ de 1247) où il continue ses études, puis à Béjaïa (Bougie) où il occupe la fonction de ﻛﺎﺗﺐ (katb) katib (administrateur musulman qui compilait les documents administratifs) et fréquente Ibn al-Abbār duquel il obtient une licence d'écrivain en 1256. Il s'y marie et fonde une famille. En 1259, il migre à nouveau pour la Tunisie où vivent de nombreux andalous savants. Il décède à Tunis le vendredi 12 Chaabane 692 H./1293.
Liliane Plouvier (2006) pense qu'il avait l'expérience de la cuisine car il contrôle le degré de cuisson des sirops à l'œil, au jugé, elle note aussi qu'à la différence des autres auteurs de recettes il n'accorde aucun intérêt à l'aspect nutritionnel ou médical de ses préparations. Elena Quiroga de Abarca au contraire et bien qu'il « ne suit pas le schéma rigide de la théorie humorale adoptée par d'autres textes culinaires arabes, mais présente plutôt une orientation plus proche de l'individu et de son environnement » voit une proximité d'Ibn Razīn avec la médecine. Lilia Zaouali (2010) de son côté souligne à raison l'imprécision (ou l'absence) de ses dosages.
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