may 15, 1266 - Enrique de Castille est déçu par Charles d'Anjou et rejoint son frère en exil à Tunis

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L’invasion de l’Italie par Charles en 1266 clarifia temporairement la politique complexe de la péninsule. Tout le monde devait choisir un camp : Hohenstaufen ou Angevin. Pour certains, la loyauté familiale rendait la décision simple, mais pour les aventuriers, exilés et mercenaires, ce choix était plus difficile. Federico de Castille avait soutenu les Hohenstaufen, tandis que son frère Enrique avait misé sur les Angevins, finançant la campagne de Charles et combattant à ses côtés à la bataille de Bénévent. Cependant, Enrique, bien que victorieux, fut déçu. Charles ne le récompensa pas et ne le remboursa même pas. Sans soutien en Italie et encore en disgrâce en Castille, Enrique partit en exil plus loin, rejoignant son frère à Tunis.

Depuis Tunis, Enrique de Castille tenta à nouveau de profiter de la conquête angevine. Il suggéra à Charles d’épouser Hélène d’Épire, la veuve de Manfred de Hohenstaufen, tombée entre les mains des Angevins après Bénévent, et qui pouvait revendiquer l’Épire comme héritage. Cependant, vu l’importance stratégique de l’Épire pour le Regno, Charles n’était pas prêt à l’accorder à un aventurier castillan, malgré les sommes qu’Enrique lui avait prêtées. Charles revendiqua l’héritage d’Hélène pour lui-même et nomma un capitaine-général pour gouverner Corfou en son nom. Rejetant également la proposition d’Enrique de devenir roi de Sardaigne, Charles préféra garder cette île stratégique sous son propre contrôle. Après deux échecs, Enrique quitta Tunis pour la Sicile au printemps 1267 afin de plaider directement sa cause auprès de Charles d’Anjou.

Source : The Tunis crusade of 1270 ; A Mediterranean History - Michael Lower

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