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August 1, 2025
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aug 21, 1267 - Révolte sicilienne causée par des insurgés de Hohenstaufen soutenus par les Hafsides

Description:

À la fin de l’été 1267, une force expéditionnaire se prépara à partir de Tunis. Elle était dirigée par Conrad Capece, ancien gouverneur militaire de Sicile sous les Hohenstaufen, et Federico de Castille, un mercenaire au service des Hafsides de Tunis, qui était aussi le frère du roi de Castille. Le loyaliste Hohenstaufen et l’exilé prestigieux rassemblèrent une équipe hétéroclite : des soldats allemands, des archers tunisiens et une escouade de mercenaires espagnols se faisant appeler les “chevaliers de la mort”. Ils entassèrent tout le monde sur deux navires et prirent la mer en direction de la côte sud de la Sicile.

Ils débarquèrent près de Sciacca, à environ 65 kilomètres à l’ouest d’Agrigente. Des messagers parcoururent toute l’île pour annoncer l’arrivée imminente du jeune prétendant Hohenstaufen, Conradin. Espérant étouffer la révolte avant qu’elle ne s’étende au-delà de Sciacca, Fulco de Puy-Richard, gouverneur angevin de Sicile, rassembla ses forces pour rechercher une confrontation décisive. Il obtint la bataille qu’il désirait, mais elle tourna mal pour lui. Lorsque certains soldats siciliens de Fulco désertèrent à un moment crucial, ses troupes restantes furent exposées à l’attaque de Federico de Castille et de ses “chevaliers de la mort”. Ceux-ci firent honneur à leur nom, du moins en partie. Ils tuèrent autant de soldats angevins qu’ils purent, mais laissèrent les Siciliens s’échapper pour qu’ils puissent répandre la nouvelle de l’armée puissante qui avait défait les occupants étrangers et permis aux locaux de partir en paix. En quelques semaines après leur débarquement, les insurgés venus de Tunis avaient propagé la rébellion dans tous les recoins de l’île. Seules Palerme, Messine et Syracuse, avec leurs importantes garnisons angevines, tinrent bon.

Louis IX de France avait soutenu la conquête de la Sicile par son frère. Le bénéfice attendu était l’accès à une base pour la croisade en Terre Sainte et un soutien militaire d’un jeune frère nouvellement renforcé. Mais le soulèvement mit ces plans en péril. Avant de pouvoir aider à la croisade, Charles devait écraser à nouveau les Hohenstaufen. Tout aussi important, il devait affronter al-Mustansir, qui menaçait la Sicile depuis Tunis. L’émir avait exprimé son mécontentement face au changement de régime sur l’île en offrant refuge aux exilés Hohenstaufen, un bateau, des archers et plusieurs centaines de mercenaires. Il avait également cessé de payer une taxe pour accéder au marché du blé sicilien.

Source : The Tunis crusade of 1270 ; A Mediterranean History - Michael Lower

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Date:

aug 21, 1267
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