oct 15, 996 - L'émir des Maghrawas se révolte contre les Omeyyades

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Enfin, essentiellement à la fin du ive
-xe siècle, Cordoue a parfois dû réagir dans
l’urgence lorsque l’ordre andalou dans la région était mis en péril, conséquence directe
de l’épaisseur territoriale acquise par le “Maghreb umayyade” à partir des années 360-
970, dont la domination supposait la mise en place d’opérations de maintien de l’ordre
jusqu’ici inédites. Le meilleur exemple en est probablement la révolte de Zīrī ibn ʽAṭiyya,
en 387-997/388-998. Émir des Maġrāwa, celui-ci avait été depuis le début de la décennie,
officiellement reconnu comme un lieutenant du pouvoir andalou sur l’autre rive, où il
dirigeait depuis Fès. Il finit par arguer du manque d’égards d’ibn Abī ʽĀmir al-Manṣūr à
son endroit pour se soulever, menaçant en quelques semaines l’équilibre de la région. À
cette occasion, al-Manṣūr se rendit à Algésiras pour superviser les opérations depuis la
rive nord ; il délégua sur le terrain des hommes de confiance, son affranchi Wāḍiḥ puis
son fils ʽAbd al-Malik, à la tête d’effectifs que l’on ne connaît pas, mais que l’on devine
nombreux, pour venir à bout des 3 000 cavaliers alignés par le rebelle 27. Les opérations
furent longues et sanglantes, nécessitant environ deux ans d’affrontements (de šawwāl
386/octobre 996 à ḏū-l-qaʽda 388/octobre 998).

Source : Le Maghreb occidental, une profondeur stratégique ? Quand le califat umayyade de Cordoue prend les armes (ive-xe siècles) - Aurélien Montel

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