jun 15, 479 - Les Vandales livrent 4.000 catholiques aux Maures

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Nous pouvons être sûrs que les Berbères qui ont harcelé et occupé progressivement l'Afrique du Nord romaine tardive n'étaient pas de simples nomades du désert à dos de chameau, mais des agriculteurs du désert qui maîtrisaient des technologies d'irrigation complexes telles que les foggaras et vivaient d'une combinaison d'oasis, l'agriculture et le commerce à courte et longue distance. Les réseaux commerciaux des héritiers expliquent en grande partie l’étendue géographique remarquable sur laquelle les confédérations tribales berbères se sont associées et opéraient et pourquoi les forces byzantines ont dû se défendre sur toute la longueur de la frontière sud, des Aurès au golfe de Syrte.

Victor de Vita apporte quelques preuves à l'appui de notre argument : il mentionne à deux reprises des incidents au cours desquels les Vandales livrèrent des catholiques aux Maures, qui les chassèrent dans le désert. Dans le premier cas, sous le règne de Geiseric, la région dans laquelle ils furent envoyés, appelée Caprapicta, aurait été jusqu'alors épargnée par le christianisme, elle se situait donc en dehors de l'ancien empire romain (Courtois suggéra qu'il pourrait s'agir de la région située entre Capsa et et Négrine). Lors du deuxième incident, sous Huneric, 4 966 catholiques furent livrés aux Maures dans les villes de Sicca Veneria (aujourd'hui El Kef) et Lares (aujourd'hui Henchir Lorbeus), et emmenés dans des endroits « inhabités » du désert où abondaient les scorpions. où les exilés étaient nourris d'orge et non de blé. Courtois note que Victor de Tunnuna semble confirmer le récit de Victor de Vita, enregistrant en 479 l'exil de quelque quatre mille personnes vers les régions autour de Hubunae (Tobna moderne), Macri et Nippis, dans le Hodna.

Source : The Saharan Berber Diaspora and the Southern Frontiers of Byzantine North Africa - Elizabeth Fentress & Andrew Wilson

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