jun 15, 923 - La bataille de Soissons
Description:
Le 15 juin, la bataille éclate en fin de journée. Étant en sous effectif, le camp robertien fait intervenir d'emblée la cavalerie lourde. Mais les soldats lotharingiens se replient et se placent sous la protection de leurs chevaliers, obligeant à épuiser les ressources d'intervention robertienne en déficit numérique sous tous les plans. Charles III profite de cet avantage pour diviser son armée en deux corps, commandés respectivement par Fulbert et le comte Hagrold. Il ne s'engage pas personnellement dans la bataille et se contente d'observer la mêlée de loin. Il demande également à 50 de ses guerriers de tuer Robert Ier.
Dans la première phase, Robert Ier est tué dans une charge et un grand nombre de Robertiens sont acculés à une défense au sol. Le fils de Robert, Hugues le Grand, galvanise ses soldats en montrant le cadavre de son père. Les Robertiens s'apprêtent à livrer un combat d'honneur lorsque l'arrivée des comtes et chefs militaires entre Seine et Flandres, menés par Herbert, gendre de Robert Ier, renforce l'effectif. Herbert relayé par le duc Raoul de Bourgogne, autre gendre entreprend une charge de délivrance réussie et tue finalement le meurtrier de Robert, Fulbert.
Après la perte de son principal chef Fulbert (Charles étant loin de ses troupes à observer le combat), le moral du camp lotharingien s'effondre devant l'issue incertaine d'une victoire qu'il croyait presque gagnée et la lourdeur des pertes déjà consenties dans leurs rangs. Mais les pertes sont plus considérables de l'autre côté. Un regain d'ardeur défensive des Robertiens caractérise cette seconde phase renversant les prétentions à la victoire. Les combats acharnés et l'assombrissement du temps invitent les combattants lotharingiens à une prudente retraite.
Maîtres du champ dolent après la bataille, les coalisés autour du parti robertien hurlent leur joie. Ils acclament Raoul, le gendre du roi défunt, en roi et champion de guerre.
Added to timeline:
Date: