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April 1, 2024
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jan 1, 1889 - Cordite

Description:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cordite

Une nouvelle mixture composée à 58 % de nitroglycérine, 37 % de nitrocellulose et 5 % de vaseline. Avec de l'acétone faisant office de solvant pour la nitrocellulose, la pâte était extrudée en tiges en forme de spaghetti, appelées cordes de poudre qu'on laissait sécher pour que l'acétone s'évapore et resolidifie la nitrocellulose restée pâteuse grâce à la vaseline (qui ne s'évapore pas). Peu après, ces dénominations furent remplacées par cordite. La cordite a d'abord remplacé la poudre noire dans l'artillerie pour une grande partie de ses usages à partir de 1889 en Angleterre.

La cordite a remplacé la poudre noire des cartouches (modèles 303 Mark I et II, modèle standard pour fusils de 1891 à 1915 chez les Anglais et certains de leurs alliés).

Le groupe industriel Canadian Explosives Limited, provenant de la société Canadian Industries Limited, aussi connu sous l'acronyme C-I-L, fut créé en 1910, afin de produire, au Canada, de la cordite pour munitions de fusil, en remplacement de la poudre noire, dans son usine Hamilton Powders de Beloeil, pour l'Arsenal du Québec.

La pénurie de cordite induite par le début de la Première Guerre mondiale en 1914-1915 a conduit les États-Unis à en produire sur leur territoire, en plus des usines anglaises installées au Canada. Durant la guerre, l'essentiel du tonnage produit a servi à alimenter les chars, la marine de guerre et l'artillerie anglaise et du Commonwealth.

L'armée française adopta immédiatement la cordite, mais elle restait encore instable (moins toutefois que la ballistite, utilisée surtout pour les projectiles de fusils) et fut la cause de plusieurs accidents. En particulier, deux navires, le Iéna et le Liberté explosèrent à Toulon, respectivement en 1907 et 1911, de même que le navire français Mont-Blanc en 1917 (transportant des munitions militaires, elles aussi à base de cordite produite au Canada, et destinées au opérations militaires en Europe en pleine Première Guerre mondiale) dans une des plus dramatiques et plus puissantes explosions d'origine humaine.

Les premières formulations chimiques de la cordite en faisaient un produit corrosif dont les résidus attaquaient le métal des canons d'artillerie.

Les Britanniques changèrent la composition avec 65 % de nitrocellulose, 30 % de nitroglycérine et 5 % de vaseline après la deuxième guerre contre les Boers. Cette version fut nommée cordite MD (MoDified).

Face à une explosion de la demande, les réserves d'acétone s'épuisèrent rapidement, incitant les Britanniques à tester de nouvelles formules. La « cordite RDB » (Research Department formula B) fut retenue ; avec 52 % de collodion, 42 % de nitroglycérine et 6 % de vaseline. Mais, cette variante, trop instable, fut remplacée par l'ancienne formule dès que l'acétone fut à nouveau disponible.

En novembre 1915, la production fut élargie pour atteindre les 350 000 lb (159 000 kg) de cordite par mois pour la Commission impériale des munitions (Imperial Munitions Board)

La Commission impériale des munitions a ainsi fait construire plusieurs usines supplémentaires d'explosifs au Canada. La British Cordite Ltd factory s'installe dans le village de Nobel, près de Parry Sound (Ontario), en 1916-1917, afin de produire la cordite. Elle est opérationnelle à la mi-1917. Canadian Explosives Ltd ouvre une seconde usine dans le même village ; le chantier démarre en février 1918 avec une mise en production le 24 août 1918. Cette usine fut conçue pour produire l'équivalent de 1 500 000 lb (681 000 kg) de cordite par mois2.

Ces deux usines canadiennes fermèrent en 1922, mais furent réutilisées durant le second conflit mondial.

WW2
Des recherches visant à diminuer la quantité de solvants nécessaire et à améliorer la stabilité du mélange aboutirent à la version utilisée durant la Seconde Guerre mondiale, la « cordite N » : celle-ci contient un ingrédient supplémentaire, la nitroguanidine qui libère une grande quantité d'azote lors de la combustion ce qui réduit l'intensité du flash à la sortie du canon ; sa température de combustion plus basse réduisait aussi l'érosion des canons, en particulier ceux de marine.

Les États-Unis n'ont pas fabriqué ni directement utilisé de cordite. Cependant, dans le cadre de la loi Lend-Lease (du 11 mars 1941), plusieurs usines de remplissage de munitions, utilisant notamment de la cordite ont été mises en place au Canada pour fournir l'armée américaine en propulseurs solides. Plusieurs autres pays (Inde, Pakistan et Australie ont également été approchés.

En Grande-Bretagne, les usages militaires de la cordite ont été développés par l'Arsenal royal de Woolwich, près de Londres, et par les Waltham Abbey Royal Gunpowder Mills à partir de 1889.

Lors de la Première Guerre mondiale, une grande usine de production de cordite (HM Factory, Gretna est construite à cheval sur la frontière entre l'Écosse et l'Angleterre, à Gretna, pour subvenir aux besoins en cordite de l'armée anglaise et des forces du Commonwealth britannique.
Une usine distincte, la Royal Navy Cordite Factory est également ouverte à Holton Heath, dans le Dorset pour les besoins propres de la Royal Navy. Les usines de Gretna et de Holton Heath sont fermées à la fin de la Première Guerre mondiale. Celle de Gretna a été démolie.
Au début de la Seconde Guerre mondiale Holton Heath était remise en route, et une usine supplémentaire, la (Royal Navy Propellant Factory était construite à Caerwent dans le sud-est du Pays de Galles, non loin de la mer, pour les besoins de la Royal Navy.
Une très grande usine (Royal Ordnance Factory ou ROF) était également ouverte à Bishopton en Écosse pour la fabrication de cordite, en partie pour fournir la Royal Air Force. Une nouvelle usine de cordite était ouverte à Waltham Abbey et deux autres fabriques (la ROF Ranskill, fonctionnelle en 1942 et qui a employé jusqu'à environ 4000 personnes, et la ROF Wrexham, construite près d'une base de la RAF chargée de la défendre en cas d'attaque).
Les milliers de tonnes de Cordite produites dans ces usines étaient acheminées vers les usines de remplissage et de préparation des munitions destinées au front (Filling Factories). Souvent c'étaient des locomotives diesel qui tiraient les wagons de cordite, pour limiter le risque d'inflammation par des escarbilles perdues par les cheminées de trains à vapeur.
Le gouvernement britannique a également fait produire de la cordite par des usines privées, non plus sous le contrôle de la Royal Ordnance Factory, mais sous le contrôle du ministère de l'approvisionnement (Ministry of Supply ou MoS) :

La compagnie ICI Nobel d'Ardeer (devenue Nobel Enterprises) a ainsi été invitée dès 1939 à construire et exploiter six usines dans le sud de l'Écosse. Quatre de ces six usines ont produit de la cordite ou des propergols pour l'armée.
L'usine Drungans (à Dumfries) a produit le fulmicoton qui était converti en cordite au MoS Dalbeattie (cordite triple-base) et au MoS Powfoot (granulé fulmicoton monobase, pour armes de petit calibre).
Un petit site à Girvan (South Ayrshire, aujourd'hui occupé par la distillerie Grant, produisait de la cordite et du TNT4.
Le site ICI d'Ardeer a également hérité d'une usine de cordite appartenant au gouvernement, datant de la Première Guerre mondiale, et mise en sommeil depuis5
35 % de la cordite britannique produite de 1942 à 1945 provenaient de ces usines privées5.

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10 Dec 2018
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New Era

Date:

jan 1, 1889
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