jun 10, 665 - Attaques navales musulmanes contre Hadrumetum
Description:
Une série d’expéditions et de raids maritimes et navals musulmans endommagea gravement les positions byzantines en Afrique du Nord à partir de 665–666. Des rapports à ce sujet circulèrent en Méditerranée. Ils embarrassèrent et exaspérèrent probablement les autorités politiques et militaires byzantines en Afrique du Nord, bien qu’aucun récit ou document explicite n’existe.
Les nouvelles ne purent être ignorées dans la proche Sicile, où l’empereur Constant II, petit-fils de l’empereur Héraclius, s’était installé avec sa cour et sa garde personnelle. Ces nouvelles se propagèrent à travers la Méditerranée jusqu’à Constantinople et bien au-delà. Constant II s’était rendu en Sicile en 663 et y était resté jusqu’à sa mort en 669, en partie, peut-être même principalement, pour protéger les réserves de blé de l’Empire. Son voyage en Italie et en Sicile échoua à contenir ou à mettre un terme aux avancées et aux attaques musulmanes. Certains membres de son entourage furent probablement exaspérés par l’absence de résultats concrets de l’empereur dans le centre de la Méditerranée.
Il semble que l’assassinat ait en partie résulté de frustrations liées à l’inefficacité des politiques de Constant II au sein de son entourage. Les frappes musulmanes contre l’île nord-africaine de Djerba et la ville côtière voisine de Gigthis furent si décisives qu’elles accentuèrent la pression et la frustration, constituant une composante indispensable du contexte ayant conduit au complot visant à éliminer Constant II. Il est peu probable qu’il y ait jamais eu une entente ou une communication entre Mu‘awiya et le commandant usurpateur Mizizius sur l’île de Sicile concernant l’assassinat de Constant II et ses suites.
Source : The Islamic Conquest and the Defense of Byzantine Africa Reconsiderations on Campaigns, Conquests, and Contexts - Walter Kaegi
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Un monastère à Hadrumète attesté vers 525 a probablement survécu à la période byzantine, bien que ses vestiges ne soient pas identifiés sur le terrain. Bien que l’évêque de la ville, Primasius, qui mena l’opposition africaine lors de la controverse des Trois Chapitres, soit le dernier évêque attesté dans les sources conciliaires, les sources indiquent qu’une communauté chrétienne existait encore sous la direction d’un évêque au Xe siècle. Les amphores retrouvées suggèrent que l’économie de la ville, peut-être après un déclin durant le siècle vandale, était vigoureuse à l’époque byzantine, un fait qui aurait pu motiver le raid naval de Muʿāwiya Ben Hudayj sur la ville en 665.
Source : Not Just a Tale of Two Cities Settlements in a Northern Coastal Area of the
Tunisian Sahel (Late 7th–Late 8th c.) - Susan T. Stevens
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