jul 15, 1245 - Ksar el Kebir prête allégeance à Tunis

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Au sud, la mort de l’Almohade ʿAbd al-Wāḥid al-Rašīd (mentionnée plus haut) déclencha une vague de bayʿas en faveur d’Abū Zakariyyāʾ Yaḥyā. Séville, Jerez et Tarifa semblent avoir formé une délégation commune en 641/1243 ou 1244 — à moins que ce ne fût en 643/1245 ou 1246 —, suivant ainsi l’exemple de Valence et de Murcie.

Certes, ces soumissions relevaient davantage de vœux pieux qu’une réelle opportunité stratégique, le terrain ne laissant guère d’espoir face à la pression des armées chrétiennes.

Par ailleurs, Ibn al-Aḥmar, le Nasride — qui soutint Ferdinand III de Castille dans la prise de Séville pour préserver son propre émirat — avait déjà rallié Grenade et Almeria à la bannière hafside en 640/1242 ou 1243, voire 643/1245 ou 1246.

De l’autre côté de la Méditerranée, la ʿudwa s’aligna ponctuellement sur son voisin oriental, surtout lorsque celui-ci s’imposa après la prise de Tlemcen. Ceuta se rallia en 640/1242 ou 1243, suivie de Tanger la même année, puis de Sijilmassa également en 640/1242 ou 1244, et enfin de Ksar el-Kébir en 643/1245 ou 1246.

Meknès trouva refuge sous la protection d’Abū Yaḥyā Zakariyyāʾ, grâce à l’intervention du Mérinide Abū Yaḥyā b. ʿAbd al-Ḥaqq.

Source : Histoires Hafsides : Pouvoir et idéologie - Sébastien Garnier

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