15 апр 545 г. - Arrivée d’Artabanès et de forces arméniennes
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Vers 544, ou peut-être dès le début de 542, Artabanès, son frère Iôhannès ainsi que plusieurs autres notables arméniens font défection aux Sassanides et reviennent dans l’obédience byzantine.
Accompagné par son frère, Artabanès est mis à la tête d’un petit contingent arménien qui est envoyé dans la province romaine d’Afrique au printemps 545 sous le commandement du sénateur Areobindus. Là, les Byzantins sont engagés dans une guerre permanente contre des rebelles maures. Peu après leur arrivée, Iôhannès est tué dans un combat à Sicca Veneria contre les forces rebelles du renégat Stotzas. Artabanès et ses hommes demeurent loyaux à Areobindus pendant la rébellion du dux Numidiae Guntharic à la fin de 545. Guntharic, allié avec un chef de tribus maures Antalas, marche sur Carthage et s’empare des portes de la cité. Poussé par Artabanès et d’autres, Areobindus décide d’affronter le rebelle. Quand les deux armées s’apprêtent à s’affronter, Areobindus prend peur, s’enfuit et se réfugie dans un monastère qu’il considère comme un sanctuaire inviolable. Les troupes qui lui sont loyales se débandent et la ville tombe aux mains de Guntharic.
Areobindus est mis à mort par Guntharic, mais Artabanès afin de garantir sa propre sécurité proclame qu’il se met au service de Guntharic. En secret, toutefois il commence à élaborer un plan pour se débarrasser de lui. Peu après, Artabanès se voit confier une expédition contre les Maures d’Antalas. Il marche vers le sud, avec un contingent d’alliés maures commandés par Cusina. Artabanès ne poursuit pas les hommes d’Antalas lorsqu’ils prennent la fuite. La Johannide suggère qu’il aurait secrètement conclu une alliance avec Antalas pour renverser Guntharic, ce qui expliquerait son inaction. Plus tard, Antalas accuse Artabanès de trahison, s’inscrivant dans une série de ruptures de confiance de la part des dignitaires romains : Salomon ayant rompu le traité des fédérés en tuant son frère Guarizil, Guntharic n’ayant pas respecté sa promesse de reconnaître son pouvoir en Byzacène ni de lui remettre le trésor d’Aréobinde, et enfin Artabanès. Antalas affirme que seule la bravoure de son peuple lui a permis d’éliminer Guntharic. Selon Procope de Césarée, il envisage de conduire ses hommes rejoindre la garnison loyale à l’empereur qui s’était retirée vers Hadrumetum grâce au concours d’Antalas qui avait accueilli Markentios apprenant la trahison de Guntharic, mais il décide finalement de revenir à Carthage avec l’idée de tuer Guntharic. Artabanès garde longtemps son plan absolument secret, ne le confiant qu’à deux proches amis arméniens : même les éléments de son unité arménienne, totalement loyale car composée de soldats vétérans, ne sont informés qu’au dernier moment. Une telle dissimulation permet une sécurité parfaite lors des deux étapes de planification et de mise en œuvre de cet assassinat. Les communications entre les comploteurs arméniens ne sont de plus effectuées que dans leur langue maternelle totalement incompréhensible aux autres composantes ethniques de l’armée impériale en Afrique.
À son retour à Carthage, il justifie sa décision de revenir dans la capitale par le fait que la totalité de l’armée est nécessaire pour venir à bout des révoltés et qu’il est souhaitable que Guntharic lui-même en prenne la tête. À la même époque il conspire avec son neveu Grégoire et quelques autres de sa garde rapprochée arménienne afin de mettre à mort l’usurpateur. Bien que Corippe suggère que c’est le préfet du prétoire Athanasius qui est le réel organisateur du complot. À la veille du départ en campagne de l’armée début mai, Guntharic organise un grand banquet et invite Artabanès et Athanasius à s’allonger à ses côtés comme marque d’honneur. Soudain pendant le banquet, les Arméniens d’Artabanès mettent à mort les gardes du corps de Guntharic pendant qu’Artabanès lui-même porte le coup fatal à Guntharic.
Ses exploits valent à Artabanès le titre de magister militum per Africam et l’admiration de Praejecta, la veuve d’Areobindus, qui est en outre une nièce de l’empereur et qu’il envisage d’épouser bien qu’il soit déjà marié. Il l’envoie à Constantinople et demande lui-même à l’empereur à être rappelé d’Afrique dans la capitale.
Peu après, Artabanès est rappelé à Constantinople, et remplacé en Afrique par Jean Troglita. Il reçoit de nombreux honneurs de Justinien, et il est nommé magister militum praesentalis, comes foederatorum et consul honoraire. Malgré sa grande popularité, il ne réussit pas à réaliser son projet d’épouser Praejecta : son épouse légitime vient au palais impérial et expose sa situation à l’impératrice Théodora qui oblige Artabanès à garder sa femme. Ce n’est qu’après la mort de Théodora en 548 que le général arménien réussit à divorcer d’elle. Toutefois à cette époque, Praejecta s’était remariée.
Très irrité par cette affaire, peu après la mort de Théodora, Artabanès se trouve impliqué fin 548/début 549 dans le soi-disant « Complot arménien » ou « Conspiration d’Artabanès ». Le véritable instigateur de cette conspiration était en fait l’un de ses parents nommé Arsaces, qui se proposait d’assassiner Justinien et d’élever au trône le cousin de l’empereur Germanus. Les conspirateurs pensaient Germanus prêt à appuyer leurs projets, car il était mécontent de l’ingérence de Justinien dans le règlement de la succession de son frère Botaides récemment décédé, qui avait initialement nommé Germanus comme le principal bénéficiaire au détriment de sa fille unique.
Les conspirateurs approchent le fils de Germanus, Germanus Iustinus iunior, qui avait été consul en 540, et lui révèlent le complot. Il en informe immédiatement son père, et aussi le comes excubitorum Marcellus. Pour en savoir plus sur leurs intentions, Germanus rencontre les conspirateurs en personne, tandis qu’un homme de confiance de Marcellus dissimulé à proximité écoute. Bien que Marcellus hésite à informer Justinien, sans preuves formelles, il révèle finalement le complot à l’empereur. Justinien ordonne que les conspirateurs soient emprisonnés et interrogés, mais ils sont finalement traités avec beaucoup de clémence. Artabanès est déchu de ses fonctions et confiné dans le palais sous bonne garde, mais peu après il est pardonné.
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