28 сент 1611 г. - Raid hispano-italien sur les îles Kerkennah
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Le raid sur les îles Kerkennah de 1611 fut une attaque navale menée par le commandant espagnol Álvaro de Bazán y Benavides contre les îles Kerkennah, en Tunisie ottomane. Il se solda par une victoire des Espagnols et de leurs alliés italiens sur les Ottomans locaux et les corsaires barbaresques.
Le raid fut conçu par la cour comme un moyen d’affaiblir l’emprise ottomane locale et de capturer des rameurs esclaves pour les escadres de galères méditerranéennes. Le 12 septembre, Bazán partit de Sicile à la tête de 12 galères de Naples, 7 de Sicile sous le commandement d’Ottavio d’Aragona, 11 de Gênes et 5 de l’Ordre de Saint-Jean. L’opération avait été planifiée en coopération avec le grand maître de l’Ordre, Alof de Wignacourt. La flotte transportait des troupes terrestres de l’Ordre, des tercios de Sicile et de Lombardie, ainsi que de l’infanterie de marine espagnole de Naples. L’expédition rencontra un mauvais temps constant et dut s’arrêter à Lampedusa avant d’atteindre Tunis.
Bazán cacha la flotte près des îles Kerkennah et ordonna au capitaine Diego Pimentel, fils de Juan Alonso Pimentel de Herrera, de bloquer le passage entre les îles et la côte avec six galères. Pimentel, puis le reste de la flotte, durent reconnaître les lieux car ils ne disposaient d’aucune connaissance fiable de la zone. Le 27, la flotte arriva en face de l’île de Chergui et lança un assaut amphibie contre les tours et fortifications construites par les Tunisiens, utilisant l’artillerie pour couvrir le débarquement. L’infanterie se divisa en trois unités commandées par les maîtres de camp Sancho de Luna et Luis de Córdoba, prit le contrôle de l’île, incendia tous les bâtiments et pilla le bétail local.
Peu après, ils attaquèrent le bastion de l’île de Gharbi, avec l’aide d’un habitant libéré en échange de ses indications. Bazán ordonna à l’infanterie de marcher vers Gharbi à marée basse pour sécuriser l’endroit pour la cavalerie menée par Antonio de Mendoza, mais le plan échoua quand plusieurs nobles de la cavalerie, dont Giovanni d’Ávalos, descendant de Fernando d’Ávalos, attaquèrent prématurément. La cavalerie alliée fut enlisée et subit des pertes pendant que l’infanterie tentait de l’aider, jusqu’à ce que la discipline soit restaurée et que les forces se reforment.
Les alliés finirent par venir à bout de la résistance locale, tuant 380 défenseurs et forçant les autres à abandonner le bastion, en tuant encore 300 et en capturant 500 avant que le reste ne s’échappe en bateau vers le continent. Ne trouvant plus d’ennemis, Bazán donna l’ordre de regagner les galères et de retourner en Sicile.
Malgré son succès relatif, le raid fut critiqué par le vice-roi de Sicile, Pedro Téllez-Girón, duc d’Osuna, qui avertit la cour que les opérations combinées de ce type étaient mal planifiées et coûtaient plus d’argent et de ressources qu’elles n’en rapportaient. Osuna lança alors un plan pour réformer les escadres siciliennes, financé sur ses propres fonds, afin d’augmenter leur efficacité. La mesure porta rapidement ses fruits lors de son propre raid sur Tunis l’année suivante, durant lequel une flotte corsaire fut détruite dans le port de La Goulette, avant que ses forces ne rejoignent fortuitement celles de Bazán pour un raid similaire sur Bizerte.
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