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August 1, 2025
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1 giug 1311 anni - Les Mamlouks et Aragonais assistent Al Lihyani à accéder au trone

Descrizione:

Abū Yaḥyā Zakariyyāʾ b. Aḥmad al-Liḥyānī, shaykh des Almohades et hafside, est envoyé à Djerba pour chasser les Aragonais qui s’étaient emparés de l’île. Il tente en vain de s’emparer du fort, burj al-Qashtīl (el Castello), puis il se lance dans une sorte d’inspection du sud du pays, accompagné du secrétaire-lettré al-Tijānī, auteur d’un récit qui relate les péripéties de ce voyage et décrit les régions visitées. Arrivé à Tripoli, Ibn al-Liḥyānī y réside près d’un an et demi (ḥawl wa-niṣf), puis il rejoint une caravane (wafd al-Turk), qui ramenait les messagers de Muḥammad b. Qalāwūn, de retour d’un séjour mouvementé chez les Mérinides, et il décide d’en profiter pour accomplir le pèlerinage.

De retour de La Mecque, il s’arrête à la cour du Caire. Muḥammad b. Qalāwūn (709–40/1309–41) venait de triompher de ses ennemis, les émirs Baybars et Sallār, et de réintégrer son trône pour un troisième et dernier long règne. De nouveau, la cour du Caire est remplie de visiteurs, de messagers venus féliciter le sultan et apporter, comme d’habitude, lettres et cadeaux.

Encore une fois, les Yéménites et les Ifriqiyyens se rencontrent dans la salle d’audience du palais de la citadelle. Ibn al-Liḥyānī sollicite quant à lui l’aide du sultan pour s’emparer du pouvoir à Tunis. La crise de succession en effet s’éternisait. En seize ans, entre la mort d’Abū Ḥafṣ ʿUmar (683–94/1284–95) et l’avènement d’Ibn al-Liḥyānī, trois souverains se sont succédé. La population de Tunis était excédée par les crises successives et l’insécurité qui en résultaient ; la situation était donc propice à un énième coup d’État. Muḥammad b. Qalāwūn lui donne un petit détachement, des bannières et il repart, gagne Tunis et le trône. Il régnera pendant six ans, de 711/1311 à 718/1317. Robert Brunschvig a croqué en quelques mots le personnage : « un prince d’âge mûr, sexagénaire, lettré, tolérant, imprudent, timoré, avare, scrupuleux, mauvais politique ».

Durant son règne, il fut très complaisant avec les Aragonais et leur accorda beaucoup d’avantages. Cette amitié allait d’ailleurs lui servir car, quand son pouvoir fut compromis par de nouveaux troubles, il fit appel au roi d’Aragon et de Sicile qui lui envoya de Djerba six galères dans lesquelles il entassa sa famille et ses biens et partit pour un exil définitif à Alexandrie. Il fut bien accueilli par le sultan qui lui accorda résidence et pension.

Source : Entre Ifrīqiya hafside et Égypte mamelouke: Des relations anciennes, continues et consolidées - Mounira Chapoutot-Remadi

Aggiunto al nastro di tempo:

Data:

1 giug 1311 anni
Adesso
~ 714 years ago