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June 15, 2024
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10 lugl 1157 anni - Révision de l'accord de paix entre Khourassanides et Pisans

Descrizione:

À cette même période, s’opère un rapprochement entre des pouvoirs maghrébins et la commune de Pise, désireuse de renforcer sa présence et ses intérêts commerciaux dans la région. Ainsi, la lettre du 30 ğumādā al-’awwal/10 juillet 1157 envoyée par ‘Abd Allāh Ibn Abī Khurāsān, émir de Tunis, à l’archevêque de Pise, entre dans la même catégorie de correspondance diplomatique ; elle illustre cette première phase des échanges entre les deux rives de la Méditerranée, qui consiste à négocier des accords verbaux et à les valider par un échange épistolaire entre les autorités des deux pays.

Cette correspondance révèle l’existence d’un accord de paix antérieur qui régit les relations entre Tunis et Pise, mais les termes de ce traité n’ont pas été respectés du côté de l’émir. D’où l’envoi d’une ambassade pisane, pour protester auprès d’Ibn Abī Khurāsān, et tenter de lui imposer la négociation d’un nouveau traité dans les termes voulus par la cité toscane.

Le contenu de cette lettre révèle l’envoi par la commune de Pise d’Abū Tamīm Maymūn, fils de Guglielmo, en qualité d’ambassadeur pour protester contre la capture de marchands pisans par une galée égyptienne, venue à Tunis s’approvisionner et autorisée à vendre ses rapines. Il demande le rétablissement des pratiques antérieures, la protection des hommes d’affaires pisans et l’allègement des taxes perçues sur les transactions commerciales. Les requêtes de l’ambassadeur pisan ont été entendues par l’émir de Tunis et les négociations n’ont visiblement pas trainé, aboutissant à un accord final, dont les clauses sont détaillées dans la lettre envoyée à l’archevêque de Pise. Mais les termes de ce traité assez singulier ne peuvent être appréhendés sans une mise en perspective du contexte ifrîqiyen du xiie siècle, marqué par des mutations profondes et plus particulièrement par l’absence d’un État fort et le renforcement des menaces extérieures.

Conservée dans sa double rédaction arabe et latine, cette lettre est rédigée sur un rouleau de papier de 25 cm de largeur et de 3,67 mètres de longueur 29. Par ailleurs, une copie légèrement différente de la version originale à notre disposition, rédigée en latin par les services de l’archevêché était conservée dans les archives sous la côte 1157 ; Mas Latrie l’a consultée et éditée en 1849, mais elle s’est perdue par la suite.

Source : De la guerre à la paix en Méditerranée médiévale (Acteurs, propagande, défense et diplomatie) - Élisabeth MalaMut et Mohamed Ouerfelli

Aggiunto al nastro di tempo:

Data:

10 lugl 1157 anni
Adesso
~ 867 years ago