15 giug 1149 anni - Conquête normande de Mahdiya, Sousse et Sfax

Descrizione:

L’absence d’un État fort et l’affaiblissement du rôle du ribāt ont rendu les ports d’Ifrīqiya vulnérables aux attaques normandes provenant de Sicile à partir du milieu du xie siècle ; sous le règne des Zirides, le littoral ifrîqiyen est en proie à de nombreuses attaques menées par les Pisans et les Génois, soutenues par la papauté.

En 543/1148–1149, les Normands s’emparent d’al-Mahdīya. La flotte du roi Roger, commandée par Georges d’Antioche, s’empare de l’île de Qawṣara (Panteleria) et apparaît de manière inattendue devant le port d’al-Mahdīya. Georges arrive sous prétexte de demander des troupes pour l’aider à ramener au pouvoir le souverain renversé de Qābis. Al-Ḥasan suppose que l’amiral sicilien ne fait que gagner du temps jusqu’à ce que le vent change de direction et qu’il puisse entrer dans le port et débarquer ses hommes afin de prendre le contrôle de la ville. À cette époque, l’Ifrīqiya est au milieu d’une grave famine qui a sérieusement réduit le nombre d’habitants d’al-Mahdīya et le nombre de troupes que les Zirides peuvent rassembler. De plus, presque toute la force ziride se trouve à l’extérieur de la ville, aidant le souverain ami de la citadelle d’al-Muʿallaqa près de Carthage contre un rival.

Dans ces conditions, al-Hasan et ses conseillers décidèrent qu’il valait mieux se retirer d’al-Mahdīya. En moins d’une journée, la ville était presque abandonnée ; al-Hasan et la majeure partie des habitants s’étaient enfuis en emportant seulement ce qu’ils pouvaient emporter. Georges d’Antioche fit voile vers le port et occupa al-Mahdīya dès que les vents le permirent. Il demanda le retour des habitants autochtones et la plupart d’entre eux revinrent. Leurs vies et leurs biens furent sauvegardés à condition qu’ils paient la jizya au roi de Sicile.
Al-Hasan et sa famille trouvèrent refuge pendant plusieurs mois chez son ami le chef arabe Muḥriz b. Ziyād, seigneur de la citadelle d’al-Muʿallaqa. Il fut reçu très généreusement au début, mais plus tard son hôte se lassa visiblement de sa présence.

Al-Hassan cherche alors à se réfugier en Égypte à la cour du calife fatimide al-Hafiz. Il avait loué un navire pour l'y emmener lorsque l'amiral sicilien Georges d'Antioche eut vent de ses projets et positionna ses galères pour l'intercepter. Al-Hassan abandonne ce projet et décide plutôt de se rendre à la cour du calife almohade ʿAbd al-Muʾmin à Marrakech. Il obtient du souverain hammadide Yaḥyā l'autorisation de traverser son territoire pour se rendre à la cour almohade. Néanmoins, lorsqu'il pénètre sur le territoire hammadide, il est arrêté et placé en résidence surveillée à Alger. Il y reste jusqu'en 547/1152, date à laquelle les Almohades conquièrent Alger et le libèrent.

Source : Saladin, the Almohads and the Banü Ghaniya - The Contest for North Africa (12th and 13th Centuries) - Amar S. Baadj

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