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August 1, 2025
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1 agos 1098 anni - Le style Roman

Descrizione:

Au début du XIème siècle, la société féodale naissante a peu à peu rétabli la paix. C'est dans ce climat de sécurité, propice à l'épanouissement des arts, qu'apparaît le style roman. Deux siècles durant, il s'exprimera, en particulier, au travers de la construction d'une multitude d'églises.

Les premières années du XIème siècle voient s'installer sur une grande partie de l'Occident chrétien une certaine sérénité. Les grandes vagues de terreur causées par les envahisseurs, les Vikings notamment, qui pendant près de sept cents ans ont ravagé l'Europe, sont presque oubliées. Et surtout la grande peur de l'an mil, qui fit naître tant de craintes, s'est éteinte. Grâce à l'utilisation de nouvelles techniques de construction et au développement des arts, de nouveaux édifices religieux vont témoigner de la foi qui embrase une grande partie de l'Europe. C'est ainsi que naît un nouveau style architectural et artistique : le style roman. Le chroniqueur Raoul Glaber relate les premiers pas de cet art, dont l'âge d'or se situe entre 1060 et 1150 : "Comme approchait la troisième année qui suivit l'an mil, on vit dans presque toute la terre, mais surtout en Italie et en Gaule, réédifier les bâtiments des églises. Une véritable émulation poussait chaque communauté chrétienne à en avoir une plus somptueuse que celle des voisins. On eût dit que le monde lui-même se secouait pour dépouiller sa vétusté et revêtait de toutes parts un blanc manteau d'églises".

A la fois maisons de Dieu, lieux de cultes et de réunions, les nouvelles églises doivent être vastes et spacieuses. Leur plan est directement inspiré de celui des basiliques romaines (d'où le nom de style roman), grands édifices qui servaient de salles de tribunaux et de réunion. Dans toute la France, d'arrache-pied, architectes et artisans sont à la tâche. En Bourgogne, c'est à Autun, Cluny bien sûr, mais aussi Beaune et Vézelay; en Poitou, à Parthenay ou Poitiers; en Normandie à Caen ou Cerisy le Forêt. Chaque région cultive son style et ses particularités. Des milliers d'églises, de basiliques, de cathédrales, d'abbayes, de cloîtres sortent de terre. Destinées aux pélerins, nombre de ces constructions s'élèvent le long des routes menant à Sant Jacques de Compostelle et l'on érige un peu partout des sanctuaires, où sont exposées les reliques des saints; ainsi Sainte Foix à Conques, Saint Martial à Limoges, Saint Sernin à Toulouse ou encore Saint Martin à Tours.
Afin de permettre d'accueillir une nombreuse assistance, les bâtisseurs résolvent mille et un problèmes techniques. Des murs très épais, percés de quelques petites ouvertures et s'appuyant, à l'extérieur, sur des contreforts, supportent une couverture en pierre en forme de voûte. Cette voûte, en arc cintré, symbole par excellence de style roman, permet d'organiser l'espace de manière différente. Des liaisons sont rendues possibles entre les divers étages et offrent de larges déambulatoires aux fidèles. D'innombrables piliers ou colonnes, finement sculptées en leur chapiteau, sont en forme de croix ou de cylindres, selon qu'ils sont placés dans la nef ou dans le choeur, et soulagent les murs de la considérable pression qu'exerce la voûte.

Et puis, petit à petit, de multiples ornementations viennent enrichir ces robustes et massifs édifices, dont la sobriété exprime une sereine majesté. L'art de la statuaire connaît un exceptionnel renouveau. De merveilleuses scènes finement ciselées, le plus souvent sculptées sur le portail ou sur le portique érigé avant la nef, reproduisent des épisodes de l'Ancien Testament, les grands événements de la vie du Christ, de Marie ou des Saints. Car l'art a d'abord une volonnté pédagogique, destinée à frapper les esprits et à enseigner la doctrine chrétienne.
De gigantesques peintures murales puisent leur inspiration dans l'art byzantin; ainsi l'un des plus beaux ensembles, celui de la basilique Sant'Angelo de Formis, près de Capoue, en Italie. Maintes fresques s'inspirent des enluminures des manuscits patiemment ouvragés par les moines copistes. Les représentations humaines restent cependant très stylisées. Les peintures murales ou les tapisseries, comme celle dite de Bayeux, contant la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant, n'offrent encore ni perspective ni volume.

Aggiunto al nastro di tempo:

Data:

1 agos 1098 anni
Adesso
~ 927 years ago