4 lugl 1624 anni - Victoire navale chrétienne dans le golfe de Tunis contre les corsaires tunisiens
Descrizione:
La bataille du golfe de Tunis fut une bataille navale opposant une flotte de galères espagnoles et maltaises, commandée par Álvaro de Bazán y Benavides, marquis de Santa Cruz, à une flottille de corsaires barbaresques dirigée par Ali Arraez Rabazin.
En 1624, les espions du vice-roi de Sicile, Emmanuel-Philibert de Savoie, découvrirent qu’une flotte tunisienne avait quitté Bizerte pour rejoindre une autre venue de la régence d’Alger, totalisant treize galères qui patrouillaient la côte nord-africaine. Le 21 mai, Álvaro de Bazán partit de Palerme avec quatorze galères – neuf siciliennes, une espagnole et quatre de l’Ordre de Saint-Jean, ces dernières commandées par Nicolo della Marra.
Arrivé au cap Bon, Bazán captura le 24 mai un galion hollandais de 20 canons revenant du commerce avec Candie, qu’il ramena à Palerme avant de reprendre sa mission. Il retourna vers Tunis et, après avoir doublé le cap Bon, envoya deux éclaireurs vers La Goulette et le cap Farina pour repérer les activités corsaires locales.
Bazán rencontra alors trois navires appartenant à Ali Arraez Rabazin, surnommé « Samson », un renégat ferrarais converti à l’islam, connu pour avoir harcelé les côtes de Sicile, Naples et d’Espagne. Ancien esclave sur une galère de Bazán, il servait désormais Yusuf Dey de Tunis avec, selon certaines rumeurs, une flotte de 30 navires.
Le 4 juin, Bazán aperçut un galion battant pavillon tunisien, bientôt rejoint par deux autres – il s’agissait des navires de Rabazin : un navire danois de 40 canons, un français de 28 canons, et un flamand de 18 canons. Malgré l’infériorité numérique, Rabazin engagea le combat, comptant sur la puissance de feu de ses navires. Bazán, conscient de la qualité supérieure de son artillerie, forma sa flotte en demi-lune et engagea le combat à distance, évitant l’abordage tout en ordonnant à ses galères d’avancer pour tirer, puis de reculer pour recharger.
Sous les tirs répétés, Rabazin tenta une percée pour fuir l’encerclement, mais ses navires furent endommagés, poussés vers la côte par les tirs ennemis, et finirent échoués. Les équipages commencèrent à fuir malgré les ordres de Rabazin, qui tenta de les retenir. Bazán lança alors ses galères à l’abordage et envoya des esquifs capturer les fugitifs sur la plage. Rabazin fut capturé par les chevaliers de Saint-Jean après un duel contre le capitaine espagnol Diego Duque de Estrada, qui le blessa à la tête.
Les galions furent saisis avec un butin de près de 300 000 pièces de huit, sans compter les cargaisons précieuses. Bazán fit réparer les navires pour les ramener à Palerme, distribua le butin à ses hommes, libéra 200 captifs chrétiens et fit 212 prisonniers, dont Rabazin, de nouveau enchaîné. Parmi les captives figuraient trois esclaves russes que Rabazin gardait pour lui.
Le retour à Palerme, le 9 juin, fut célébré par un défilé triomphal, tant Rabazin était honni. Duque de Estrada composa un poème pour commémorer la victoire. Bien que Bazán n’ait pas capturé la flotte corsaire qu’il cherchait à l’origine, il la retrouva plus tard dans l’Adriatique, où il détruisit un galion barbaresque et une flottille de brigantins lors de la bataille de la côte dalmate.
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