33
/it/
AIzaSyAYiBZKx7MnpbEhh9jyipgxe19OcubqV5w
August 1, 2025
10331100
714007
2

1 gen 1775 anni - Guerre maroco-néerlandaise

Descrizione:

La guerre maroco-néerlandaise (1775–1777), également connue sous le nom de guerre du Maroc (1775–1777), éclate lorsque le sultan marocain Mohammed III déclare la guerre à la République néerlandaise en raison du refus de cette dernière de verser un tribut et à la suite d’une attaque accidentelle contre un navire marocain. Sous le commandement des capitaines Salomon Dedel et Jan Hendrik van Kinsbergen, les Néerlandais prennent l’avantage grâce à un blocus efficace des ports marocains, à des patrouilles bien organisées contre les navires marocains et à la destruction des deux meilleures frégates du sultan. Mohammed III finit par demander la paix aux États généraux. Selon les termes du traité, tous les esclaves néerlandais détenus au Maroc sont libérés sans rançon et les Néerlandais ne sont plus tenus de verser un tribut.

Le 14 septembre 1774, le navire néerlandais Princess Royal Frederica Sophia Wilhelmina, sous le commandement du capitaine Quirijn Dabenis, atteint la baie de Larache. Faute d’un mouillage sûr, il doit attendre deux jours avant de pouvoir jeter l’ancre. L’objectif du voyage est de livrer un présent au sultan Mohammed III, symbole d’amitié et d’alliance durable entre les deux nations. Ce cadeau comprend deux coffres de porcelaine, un sabre, une poire à poudre, deux montres dorées élégantes, une bague, deux tapis néerlandais ainsi qu’une sélection de café et de thé. Après avoir déchargé les présents, Dabenis reprend immédiatement la mer, souhaitant éviter toute formalité ou invitation pouvant entraîner des frais supplémentaires pour la République néerlandaise. Rossignol, l’envoyé chargé de remettre les cadeaux au sultan, reste sur place en attendant les instructions des États généraux.

Le gouverneur de Larache informe le sultan, qui se trouve à Meknès, de l’arrivée des présents. Ce dernier dépêche une escorte de trois officiers et vingt chevaux pour accompagner Rossignol et les cadeaux jusqu’à lui. Le 3 octobre, Rossignol quitte Larache et arrive à Meknès le 7. On lui apprend alors que le sultan s’est rendu dans un camp militaire près de Fès. Rossignol atteint cette ville le 14 octobre et est reçu par le sultan le 17. Celui-ci, déçu par la modestie des présents, ordonne leur retour. Rossignol rétorque qu’un tel geste serait perçu comme un affront au secrétaire d’État néerlandais, risquant de provoquer un conflit. Il quitte Fès le 19 octobre avec les cadeaux et une lettre du sultan adressée aux États généraux.

Le 1er novembre, Rossignol reçoit deux lettres de Samuel Sumbel, bras droit du sultan. La première, signée du sultan lui-même, proclame officiellement la guerre contre la République néerlandaise. La seconde précise que cette déclaration résulte principalement d’un incident au cours duquel des navires néerlandais ont attaqué un bâtiment marocain, le prenant pour un navire algérien. Rossignol, surpris que le Maroc entre en guerre alors qu’il est déjà en conflit avec l’Espagne et que les tensions sont vives avec la Régence d’Alger, transmet les lettres aux États généraux. Ceux-ci acceptent la déclaration de guerre le 1er janvier 1775 et décident de mener une riposte décisive.

Le capitaine Dabenis, stationné dans le détroit de Gibraltar avec huit navires de guerre, reçoit l’ordre de bloquer les ports marocains pour empêcher les corsaires de capturer des navires néerlandais. Le blocus est efficace : seule une escarmouche a lieu près de Tanger, où un navire néerlandais poursuit un navire marocain qui finit par s’échouer. En six mois, Dabenis escorte avec succès une centaine de navires marchands néerlandais à travers le détroit. Le déclin de l’activité corsaire conduit à la réduction de la flotte à huit frégates et un vaisseau de ligne. En 1775, Dabenis est remplacé par le contre-amiral Hartsinck, suivi brièvement par Lodewijk van Bylandt, puis par Daniel Pichot en 1776. Un blocus de la côte marocaine est maintenu par Bylandt, Picker et Kinsbergen, à la tête de huit à douze navires de guerre.

Pendant ce temps, Rossignol reste en poste, et les commerçants néerlandais au Maroc ne sont pas inquiétés. Au contraire, ils peuvent commercer librement, munis de passeports officiels du sultan. Ce commerce profite à l’économie marocaine comme à la République néerlandaise, qui laisse faire malgré l’état de guerre. De nombreuses escarmouches ont lieu sur la côte marocaine, dont une le 10 juin 1776, lorsque, au large de Larache, une frégate néerlandaise attaque par erreur un navire algérien. Malgré l’efficacité du blocus, la flotte marocaine évite l’affrontement direct et reste largement intacte. Fort de cette posture, le sultan propose la paix contre un tribut annuel de 30 000 piastres, offre que les Néerlandais rejettent comme insultante, préférant imposer un traité plus favorable.

En juin 1776, le sultan ordonne à Ali Perez d’attaquer la flotte néerlandaise. Bien qu’hésitants, les commandants marocains lancent quatre chébecs depuis Tanger ou Tétouan et deux galères de quatre-vingts hommes depuis la baie de Beffi, dans le but de perturber le commerce néerlandais. Van Bylandt riposte avec quatre navires de guerre et inflige de lourds dégâts aux deux galères marocaines dans la baie de Beffi, forçant la marine marocaine à se replier pendant un mois. Peu après, les navires marocains rompent à nouveau le blocus et capturent le navire marchand néerlandais Maria Catharina avec ses 35 membres d’équipage en août. Mais leur succès est limité : les Néerlandais interceptent et endommagent gravement un chébec marocain.

L’engagement décisif de la guerre survient en décembre 1776, lorsque la Mars du capitaine Salomon Dedel et la Venus du capitaine Wolter Jan Bentick interceptent deux frégates marocaines et un chébec escortant deux navires marchands néerlandais capturés vers Larache. Les Néerlandais tentent de reprendre les navires mais, désormais pilotés par des équipages marocains, ils s’échouent et sont détruits, avec une grande partie de leur cargaison. Les trois navires marocains fuient mais finissent tous naufragés : Taibi Velalou près de Larache, puis le chébec et le navire d’Ali Perez à l’entrée de Marmora. Ce désastre représente une perte majeure pour le sultan. La destruction de ses meilleurs navires et de leurs canons irremplaçables ruine sa flotte.

Affaibli par ces pertes et le blocus, le sultan demande la paix. Van Kinsbergen est envoyé avec deux frégates pour négocier. Selon les termes de l’accord, entre 58 et 75 esclaves néerlandais sont libérés sans rançon, et les Néerlandais sont exonérés de tribut. Le lendemain, ignorant la signature du traité, deux frégates néerlandaises attaquent quatre galiotes marocaines près d’Arzilla, malgré le pavillon blanc. L’une d’elles est gravement endommagée. Les États généraux présentent des excuses le 4 juillet. Le sultan ratifie alors l’accord avec l’amiral Picot, affirmant sa volonté de restaurer des relations pacifiques.

Aux Pays-Bas, le traité est accueilli avec enthousiasme, en particulier par les commerçants. Ce conflit, souvent considéré comme la guerre la plus importante entre les Néerlandais et les Marocains, reste pourtant largement méconnu. Après la guerre, les relations diplomatiques restent solides. Les commerçants néerlandais poursuivent leurs activités sur les côtes marocaines, bénéficiant d’un accès libre aux ports du royaume. Le sultan établit ensuite des relations pacifiques avec d’autres puissances, dont le Danemark-Norvège, la Suède et les États-Unis.

Aggiunto al nastro di tempo:

Data:

1 gen 1775 anni
Adesso
~ 250 years ago