1 feb 351 anni - Concile de Sirmium II Homéisme

Descrizione:

Les évêques de Nicée présentent en fait une espèce de compromis en affirmant que le Fils est de la même substance divine que le Père, et ne parle pas de façon explicite de son éventuelle subordination au Père. L’adjectif qui désigne en grec cette idée de substance semblable est homoousios. Ce terme est très vague, sans doute volontairement. La fin du texte n’indique pas clairement non plus si le Père et le Fils ne constituent pas en fait une même personne (il est dit qu’ils sont une même hypostase, c’est-à-dire substance divine). Les débats continuent, et Constantin lui-même réhabilite Arius en 335. Il avait sans doute compris que Nicée n’avait pas réglé la question et cherchait un compromis plus proche de la position arienne. Un de ses fils, Constance II (337-361), accomplit ce chemin. Plus encore que son père, il se considère comme le chef de l’Église (c’est ce qu’on appelle la théocratie impériale : le gouvernement de Dieu sur Terre à travers l’empereur). Cependant, il cherche à ménager les extrémistes de chaque bord et les conciles se succèdent sans déboucher sur un nouveau symbole qui soit accepté. Finalement, le concile de Sirmium débouche sur une proposition : remplacer le terme homoousios (consubstantiel) par celui d’homoios (semblable), plus vague, et qui permet d’opter pour une position davantage subordinationiste. C’est ce qu’on appelle la doctrine homéenne. L’homéisme professe que le Père et le Fils sont de même substance, mais que le Fils est néanmoins subordonné au Père. La grande différence avec l’arianisme réside dans le fait que les homéens ne considèrent pas que le Christ soit une simple créature : il est bien engendré par Dieu. Cette position satisfait moins encore que celle de Nicée et l’empereur réunit deux conciles consultatifs sur le sujet : un en Orient et un en Occident, le concile de Rimini (359). Les évêques occidentaux s’impliquent et, favorables au maintien du Symbole de Nicée, critiquent l’empereur. Plusieurs sont d’ailleurs exilés, tel Hilaire de Poitiers. En 360, Constance II proclame la licéité du seul homéisme.

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