Simon le Zélote (1 ene 5 año – 1 ene 67 año)
Descripción:
Simon est mentionné dans les listes des douze apôtres figurant dans les trois évangiles synoptiques (Mc 3, 18 ; Mt 10, 4 ; Lc 6, 15) et les Actes des Apôtres (Ac I, 13)1. Il figure aussi dans plusieurs sources chrétiennes occidentales, mais ne fait pas partie des Hommes illustres auxquels saint Jérôme consacre une notice2. On le rencontre beaucoup plus souvent dans les sources chrétiennes orientales — écrites notamment en syriaque —
Son surnom, « le Zélote », associé au discours de Jésus tel que transcrit par les évangiles, conduit certains historiens à penser que Simon était un membre du groupe zélote3 ou un ancien membre qui l'aurait quitté pour rallier le mouvement de Jésus1. Toutefois, la question de savoir s'il appartenait au mouvement zélote est débattue chez les historiens. Pour Gérard Nahon, l'apôtre Simon était un Zélote et Jésus, crucifié entre deux « brigands4 », a peut-être été « considéré comme zélote par Pilate, qui venait de faire exécuter des Galiléens (évangile selon Luc, XIII, 1)3. » André Paul estime que « comme d'autres apôtres du Christ, ce Simon devait être un ancien zélote1. » Toutefois pour Simon Claude Mimouni, l'appellation « Simon le Zélote » ne renvoie pas au groupe de Judas le Galiléen, mais signifie simplement « Simon le Zélé »5. Pour lui, le groupe des Zélotes n'existe pas à l'époque de Jésus, mais son mouvement a toutefois pu relever « d'un de ces mouvements d'opposition de la société installés tant en Galilée qu'à Jérusalem — c'est en tout cas ainsi qu'il a été compris par certains de ses disciples, et notamment par ses frères dont le premier d'entre eux est Jacques — Autrement dit Jésus a très bien pu être l'un de ces révoltés qui ont été si nombreux à son époque5. »
Dans les évangiles attribués à Marc et à Matthieu on trouve Simon Kananaios (« Cananéen »), probablement la translittération de la tournure hébraïque qannaim, venant du verbe qana, « être jaloux » et signifiant aussi « zélote »1. Pour André Paul, l'auteur de l'évangile attribué à Marc ayant écrit au moment du triomphe de Titus et de Vespasien consécutif à la prise de Jérusalem (v. 71) a conservé la forme hébraïque dans ce texte pourtant écrit en Grec1. Kananaios était ainsi incompréhensible par les lecteurs grecs du texte, pour ne pas présenter « un rebelle, comme appartenant au groupe des disciples de Jésus, précaution qu'inspirait à l'auteur le contexte politique de la Rome contemporaine1. » Une quinzaine d'années plus tard, l'auteur de l'évangile attribué à Luc devait s'affranchir plus facilement de cette contrainte dans la région où il publia son texte1.
Selon la tradition chrétienne après avoir évangélisé l'Égypte et les Berbères6, Simon aurait rejoint l'apôtre Jude de l'autre côté de l'Euphrate pour prêcher « en Perse », ce qui à l'époque correspond à l'empire Parthe. De très nombreuses sources chrétiennes convergent pour parler de cette prédication dans l'espace parthe et au sud de l'Arménie.
Simon serait mort découpé à la scie. Dans son Histoire d'Arménie, Moïse de Khorène rapporte une tradition selon laquelle il serait mort à Weriosphora dans le royaume d'Ibérie (Caucase), tout en précisant qu'il n'est pas sûr de cette information
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