1 jun 628 año - Arrivée de l'exilée Maxime le Confesseur en Afrique
Descripción:
Maxime était issu d’une famille byzantine aisée et naquit vers 580 à Constantinople. À partir de 610, il fut secrétaire de l’empereur Héraclius. En 613/614, il se retira comme abbé dans le monastère voisin de Chrysopolis près de Chalcédoine (aujourd’hui Üsküdar, un quartier d’Istanbul), puis, en 624/625, à Kyzikos. Maxime fuit en 626 devant l’avancée perse en Asie Mineure, d’abord vers la Crète et Chypre, puis entre 628 et 630 vers l’Afrique du Nord. Là, il combattit le monophysisme, qui rejetait la doctrine des deux natures du Christ.
En 630, Héraclius parvint à conclure la paix avec les Perses ; mais cette accalmie fut de courte durée, car les Arabes musulmans lancèrent rapidement leurs offensives. Dans ce contexte, Héraclius tenta d’unir les chrétiens divisés en promouvant le monothélisme. Cette position suscita cependant un rejet, notamment en Italie et en Afrique, y compris de la part de Maxime, qui considérait cette doctrine comme un compromis inacceptable avec les monophysites. En 641, le jeune Constant II, âgé de onze ans, monta sur le trône byzantin. À cette époque, les Arabes avaient déjà conquis l’Égypte et la Syrie et menaçaient Constantinople. La priorité de Constant II et de ses conseillers sénatoriaux fut donc d’assurer l’unité religieuse afin de préserver l’unité de l’Empire et sa capacité de défense.
Comme aucun consensus dogmatique n’avait pu être atteint dans les trois siècles précédents, le gouvernement impérial adopta la stratégie d’interdire les disputes religieuses. Constant interdit donc, dans son “Typos” de 648, toute discussion entre chrétiens orthodoxes, monophysites et monothélites. Ces derniers affirmaient qu’il n’y avait qu’une seule volonté (telos) divine dans le Christ, bien qu’il ait deux natures.
Maxime refusa ce décret impérial et continua de dénoncer sans relâche ceux qu’il tenait pour hérétiques. Dès 645/646, il s’était rendu à Rome pour y promouvoir la convocation d’un concile qui condamnerait à nouveau les deux doctrines dissidentes. À cette époque, le pape était Théodore Ier, qui refusa de reconnaître Paul, un monothélite, comme nouveau patriarche de Constantinople, et le déposa en 649. Il excommunia également son prédécesseur, Pyrrhus Ier. Ces actions, et surtout la convocation du concile du Latran par le successeur de Théodore, Martin Ier, en 649, allaient à l’encontre de la volonté impériale. Maxime participa à ce concile, qui condamna vigoureusement le monothélisme et le monophysisme.
En conséquence, Maxime et le pape Martin furent arrêtés par des excubitores impériaux et transférés à Constantinople. Maxime fut également accusé d’avoir soutenu le prétendant Grégoire, qui s’était rebellé contre l’empereur vers 646. L’élection de Martin comme pape n’avait d’ailleurs jamais été approuvée par Constant II. Aux yeux de l’empereur, Maxime et Martin n’étaient que des rebelles ayant mis en péril la défense de l’Empire et son unité intérieure. Les questions théologiques passèrent alors au second plan – pour Constant, il s’agissait d’insubordination et de rébellion, non de divergences religieuses
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