10 sept 1824 año - Destruction d’une frégate tunisienne dans le golfe de Yérondas

Descripción:

Le 10 septembre 1824, la flotte ottomane forte de 87 navires, incluant des contingents égyptien, tunisien et tripolitain, pénétra dans le golfe de Yérondas (entre Léros et Kalymnos) pour affronter les Grecs. Une douzaine de navires autour de Miaoulis, bloqués par le calme plat près de Zatalia, furent attaqués les premiers. Les Ottomans tentèrent de les encercler, mais l’intervention de brûlots et l’arrivée de renforts grecs empêchèrent cette manœuvre.

Le début des combats fut défavorable aux Grecs : plusieurs brûlots furent perdus ou inutiles, notamment celui de Papanikolis et trois autres détruits en vain contre un brick égyptien. Ces échecs provoquèrent un repli grec, durant lequel une dizaine de navires ottomans tentèrent à nouveau d’isoler Miaoulis. Le navire de Sachtouris fut sérieusement endommagé. La situation fut retournée par le brûlotier Papantonis, qui réussit à enflammer une frégate tunisienne de 44 canons, abandonnée immédiatement par son équipage. Miaoulis fit alors attacher un second brûlot par Vatikiotis, ce qui mena à l’explosion du bâtiment ennemi. L’amiral tunisien, un colonel égyptien et une cinquantaine de soldats furent capturés.

Malgré leur supériorité, les commandants ottomans comme Hüsrev Pacha, Ibrahim ou Ismaël Gibraltar restèrent en retrait, laissant seul le Patrona bey s’illustrer. L’antipathie entre Hüsrev et les Égyptiens joua également contre la coordination. Du côté grec, bien que certains capitaines se battirent courageusement, d’autres restèrent à l’écart voire fuirent. L’essentiel de l’honneur revint aux brûlotiers, dont plusieurs furent tués ou blessés.

Bien que coûteux, ce combat fut vu par les Grecs comme une grande victoire morale. La destruction du navire-amiral tunisien et la capture de hauts officiers ottomans compensaient la perte des brûlots.

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