17 agos 1824 año - Batailles navales autour de Samos et échec ottoman
Descripción:
Les Samiens, ayant reçu des assurances de la part du gouvernement grec, avaient abandonné toute idée de soumission et s’étaient préparés à résister. Entre-temps, l’argent du premier prêt anglais était arrivé à Nauplie et le gouvernement dominé par les insulaires avait fini en juin par triompher de la première guerre civile, ce qui permit de régler provisoirement les problèmes récurrents d’intendance et de financement qui contrariaient souvent les actions de la flotte grecque.
Une première division d’une quinzaine de navires spetsiotes et psariotes partit le 6 août de Spetses, et arriva à Samos le 8, au moment où appareillait la division hydriote, commandée par Sachtouris, avec 11 navires et 4 brûlots. Vers le 10, la flotte ottomane s’approcha de Samos depuis Chios, et se sépara en deux divisions : alors que les petits navires contournaient Samos par l’est pour aller chercher les troupes stationnées près d’Éphèse, le reste de la flotte passa à l’ouest et échangea des tirs avec une forteresse récemment construite sur le promontoire du cap Colonna, au sud de l’île. La douzaine de navires spetsiotes stationnés là avaient dû s’enfuir vers Patmos. Un vent contraire força les Ottomans à remettre le débarquement au lendemain.
Le matin du 11 août, l’escadre de Sachtouris arriva depuis Ikaria et rencontra une quarantaine de navires de transport (une vingtaine de sacolèves et autant de canots, transportant 2 000 hommes) qui cherchaient à débarquer près de Karlovasi, sur la côte nord de Samos. Trois navires grecs engagèrent le combat, au cours duquel une sacolève fut capturée ; au bout d’une heure, les hostilités furent interrompues par manque de vent. Elles reprirent vers 17h : deux sacolèves furent capturées et les autres forcées de s’échouer, tandis que les canots s’enfuyaient à la rame. La flotte grecque mouilla ensuite dans le détroit séparant Samos du continent, chassant vers le sud les transports ottomans qui rejoignirent le reste de la flotte.
Le lendemain, 18 navires ottomans s’avancèrent en direction de la flotte ennemie, retardés par le vent du nord. Tenant un conseil de guerre, les capitaines grecs décidèrent de combattre à l’ancre. Une fois le combat engagé, Sachtouris fit signe aux brûlots d’entrer en action, mais l’ordre ne fut pas exécuté, les équipages refusant d’avancer. À force d’insistance, deux brûlots finirent par se diriger vers les navires ottomans et les mirent en fuite.
Le 13, la canonnade recommença le matin, mais la flotte ottomane se retira dès que les 4 brûlots se mirent en mouvement et fut chassée au-delà du cap Mycale, ce qui encouragea les marins grecs. Le soir, la flottille fut renforcée par une escadre spetsiote de 17 navires dont 2 brûlots, et du navire-amiral psariote.
Le 16 août, Hüsrev fit avancer 42 navires de guerre accompagnés de nombreux transports dans le détroit, et 22 de ceux-ci engagèrent 16 hydriotes et spetsiotes. Sachtouris, ayant répété en vain le signal pour les brûlots d’attaquer, fut finalement informé par leurs capitaines que leurs équipages refusaient à nouveau d’obéir : il tenta de les convaincre d’agir par une gratification supplémentaire, sans succès. L’arrivée de Kanáris permit de redresser la situation : lançant son navire en direction de la flotte ennemie, il provoqua sa fuite.
Le lendemain matin, une quatrième tentative ottomane donna lieu à un engagement plus disputé et meurtrier que les précédents. Vers 10h, les brûlots se dirigèrent vers la frégate dirigeant l’attaque, forte de 54 canons et montée par 600 hommes. Le premier à attaquer, un hydriote, échoua, son équipage ayant pris la fuite en voyant les Ottomans envoyer des canots l’intercepter ; son capitaine, Zabali, fut gravement brûlé en y mettant le feu avant d’être entraîné par ses hommes. L’attaque de Kanáris fut par contre couronnée de succès : la frégate prit feu, puis son explosion détruisit une douzaine de canots et tua des soldats postés sur la rive asiatique. Après un moment de flottement, les Ottomans reprirent cependant le combat et bombardèrent les positions samiennes. Au cours de l’après-midi, le brûlotier Vatikiotis détruisit un brick tunisien de 20 canons, puis deux heures plus tard ce fut le tour d’une corvette tripolitaine, abordée des deux côtés à la fois par les brûlots de Rafalia et Lekkas. Une troisième attaque menée par Robotsis contre une frégate échoua. La flotte ottomane se retira finalement après le coucher du soleil, ayant perdu trois beaux navires, une centaine de canons et un millier d’hommes tandis que les Grecs qui avaient consumé 6 brûlots n’avaient perdu que trois hommes et subi que des dégâts mineurs. Cette défaite provoqua la consternation dans les troupes de débarquement stationnées près de Kuşadası, dont une partie se débanda.
Sachtouris, voulant exploiter son succès, demanda aux Samiotes de convertir deux navires en brûlots, et pressa les amiraux spetsiote et psariote de prendre la mer ; Apostoli, l’amiral de Psará, alléguant le mauvais état de ses navires et le manque de provisions, se montra peu enclin à le seconder, et comme les seuls brûlots restants dépendaient de lui, sa coopération était indispensable.
Le matin du 20 août, les 3 escadres se mirent en mouvement et détectèrent une dizaine des gros navires ennemis près de Patmos, tandis que la centaine de petits navires (bricks, goélettes, galiotes et goélettes) étaient à l’ancre dans le golfe de Karina, protégés par deux frégates. Après cette sortie de reconnaissance, les Grecs retournèrent au cap Colonna où les Psariotes s’occupèrent de repêcher les canons de la frégate brûlée le 17. Le 22, découvrant 4 bricks ennemis près du cap Mycale et 2 000 soldats postés sur la rive, les Grecs les canonnèrent sans succès, les vents et les courants étant défavorables, puis ils restèrent jusqu’au 28 aux environs du cap Colonna, après quoi ils se rendirent à Patmos. Dans le même temps, renonçant pour le moment à attaquer Samos, Hüsrev Pacha se dirigea vers Kos pour y attendre la flotte égyptienne.
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17 agos 1824 año
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