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April 1, 2024
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15 set 1685 ano - Siège de Tunis par les Mouradites et Alger

Descrição:

Ce n'est que lorsque le dey d'Alger accepta une nouvelle fois d'apporter son soutien à Muhammad Bey que le camp des beys triompha. Après un siège de neuf mois commençant en septembre 1685, les forces combinées des Algériens et de Muhammad Bey entrèrent à Tunis en juin 1686.

En invitant l'Algérie, Muhammad Bey a créé un précédent d'intervention algérienne qui a eu de graves conséquences pour la Tunisie pendant le reste du XVIIe siècle et la majeure partie du XVIIIe siècle. Au milieu du XVIIe siècle, l'autorité des gouverneurs ottomans d'Alger avait été usurpée par la classe militaire représentée par les Diwans. Après une période pendant laquelle le commandant en chef, le dgha des janissaires, exerçait le pouvoir suprême en tant que président du diwdn, le pouvoir passa aux mains des deys qui étaient choisis par les troupes. Le régime algérien des deys est semblable à celui des deys de Tunisie entre 1598 et 1637 par sa dépendance à l'égard des éléments étrangers que sont les Turcs et les renégats. Mais les deys d'Algérie ont réussi là où les deys tunisiens ont échoué, c'est-à-dire à maintenir le pouvoir politique entre les mains de la classe militaire étrangère. Lorsque les deys d'Alger interviennent en Tunisie, leur sympathie naturelle va donc aux deys tunisiens et à ce qu'ils représentent dans leur conflit avec les beys. Il semble que les Turcs de Tunis se soient appuyés sur cette sympathie. Le fait qu'Ahmad Shalabi ait commencé sa rébellion en juin 1684, alors que l'armée algérienne se trouvait en Tunisie pour aider Muhammad Bey contre son frère, en est la preuve. Entre le retrait de l'armée algérienne de Tunisie à l'automne 1684 et son retour en août 1685, Ahmad Shalabi espérait que les dirigeants d'Alger se rangeraient de son côté et non de celui des beys.

Même après l'entrée de Muhammad Bey à Tunis avec l'aide de l'armée d'Alger en juin 1686, les Turcs de Tunis s'attendaient toujours à ce que leurs compatriotes Turcs d'Alger ne les laissent pas complètement tomber. Ils sont allés jusqu'à demander à Ibrahim Dey d'Alger de garder leur chef Ahmad Chalabi comme dey, et Muhammad Bey a dû payer des sommes importantes en plus de l'argent qu'il avait promis au dey d'Alger pour son aide militaire avant que ce dernier n'accepte d'avoir Chalabi executé. La motivation du dey algérien pour soutenir Muhammad Bey au lieu du parti turc qui s'opposait à lui semble provenir de la prise de conscience que c'était le Bey qui contrôlait les richesses du pays et que c'était lui qui pouvait donc le récompenser, lui et ses troupes, pour leur prestations de service.

Source : The Beylicate in Seventeenth-Century Tunisia - Jamil M. Abun-Nasr

Adicionado na linha do tempo:

2 horas atrás

Data:

15 set 1685 ano
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