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April 1, 2024
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15 jun 1686 ano - Le nouveau Dey doit désormais être validé par les Beys

Descrição:

Depuis l'époque de Hammûda Bey, les beys utilisaient leur richesse et leur puissance militaire pour influencer le choix des nouveaux deys, initiant ainsi une autre tradition, qui allait s'établir fermement après 1686, selon laquelle les deys devaient être acceptés par les beys. Ust Murd Dey est remplacé par Ahmad Khûja (1640-7), ancien greffier en chef du diwân qui jouit du respect des troupes janissaires. Ne pouvant ou ne voulant pas s'opposer à sa nomination, Hammûda, nous dit-on, cultiva sa bonne volonté par des cadeaux. Ahmad Khuja fut remplacé par Muhammad Lâz (1647-53), nommé au poste de deyship par l'imâm de son prédécesseur, et qui semble avoir été accepté par Hammûda parce qu'il était un homme pieux et juste qui tenait une audience quotidienne pour écouter les plaintes contre les troupes. Le successeur de Muhammad Lâz, Mustafa Lâz Dey (1653-65), fut choisi par Hammûda Bey. Hammûda aurait soudoyé l'âghá de la Kasbah, c'est-à-dire le commandant en chef des janissaires, pour qu'il soutienne Mustafa Lâz de préférence à un autre candidat appelé Murd Qârîq.

Ainsi, la vie politique tunisienne est dominée jusqu'en 1686 par la rivalité entre les beys mouradites et les deys. Les observateurs contemporains suggèrent que cette rivalité a acquis le caractère d'un conflit ethnique entre ce qu'ils appellent les "Turcs naturels" dirigés par les deys et les Tunisiens de souche (qualifiés de "Maures" ou d'"Arabes") dirigés par les beys. L'auteur de l'Histoire résume la carrière de Murâd II (1666-75) par cette phrase : "Il avoit scû profiter...de l'antipatie naturelle des Turcs et des Arabes. A propos de la tentative de 'Alî Lâz Dey de réaffirmer l'autorité des deys contre les beys en 1673, Ambrozin, consul de France à Tunis, écrit que "les Turcs naturels ont levé le masque contre cette puissante maison des Beys de cette ville". Muhammad Ughlû Dey est démis de ses fonctions en 1670 à la demande de Murad Bey parce qu'il est devenu fou, et est remplacé avec l'approbation du bey par Shabân Khûja (1670-2), l'un des deux greffiers du dîwân.
Sha bân Khûja s'attire rapidement l'hostilité des deux beys en tranchant un conflit entre deux Maures de la région sous l'autorité de Muhammad al-Hafsi. Comme il refuse de reconnaître que les Maures ne relèvent pas de sa juridiction, les deux beys marchent sur Tunis avec une force de 50 000 hommes, une démonstration de force qui amène une partie des troupes turques à renoncer à son autorité et conduit le diwân à accepter la demande des beys de le remplacer par Muhammad Mantashâli (1672-3). Sha'bân est exilé à Zaghwân où il meurt bientôt d'une manière "qui ne passe pas pour naturelle".

Source : The Beylicate in Seventeenth-Century Tunisia - Jamil M. Abun-Nasr

Adicionado na linha do tempo:

2 horas atrás

Data:

15 jun 1686 ano
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