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April 1, 2024
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15 jun 1240 ano - Fuite d'Ibn al-Abbar à Tunis

Descrição:

Il était issu d'une famille d'origine arabe yéménite (« al-Qudā'ī ») installée depuis longtemps à Onda. Son père était un lettré, à la fois faqīh et poète, dont il était apparemment le seul fils, et qui lui fit donner la meilleure éducation. Dans sa jeunesse il fut l'élève de savants réputés de l'époque (comme Abū l-Rabi' ibn al-Sālim), cultiva la poésie et voyagea à travers l'Espagne musulmane (al-Andalus). En 1222, il se trouvait à Badajoz quand il apprit la mort de son père ; il retourna à Valence, devint secrétaire (kātib) du gouverneur Abū Zayd et se maria. Mais en 1229 une révolte contre les Almohades força Abū Zayd à fuir la ville ; accompagné de son secrétaire, il se réfugia auprès du roi Jacques Ier d'Aragon. Son patron s'étant converti au christianisme, Ibn al-Abbār l'abandonna et retourna à Valence, où il devint vizir du nouveau maître de la ville, Abū Jamil ibn Zayyan ibn Mardanish, qu'il connaissait auparavant (1231). Vers 1235, il fut un temps cadi à Dénia. En 1236, Cordoue tomba entre les mains de Ferdinand III de Castille ; en 1237, Jacques Ier d'Aragon vainquit Ibn Mardanish à la bataille d'El Puig, et le siège de Valence commença peu après. Abū Jamil envoya Ibn al-Abbār demander de l'aide à Abū Zakariyā Yaḥyā, sultan hafside de Tunis. L'ambassadeur déclama devant le sultan un fameux qasida célébrant al-Andalus et déplorant sa situation tragique. Abū Zakariyā envoya une flotte de douze navires, mais celle-ci ne put même pas accéder au port de Valence, soumis à un blocus, et dut jeter l'ancre à Dénia. L'émir chargea Ibn al-Abbār de négocier la reddition de Valence, qui fut signée le 29 septembre 1238. Les deux hommes se réfugièrent à Dénia, puis à Murcie, et en 1240 Ibn al-Abbār émigra définitivement à Tunis.

Il y fut à nouveau bien accueilli par Abū Zakariyā, qui fit de lui le chef de sa chancellerie et son panégyriste. Mais ayant un caractère ombrageux, et des ennemis à la cour (notamment le vizir Ibn Abul Husayn), il fut remplacé et exilé à Bougie en 1248. Pardonné et rappelé avant la mort d'Abū Zakariyā (1249), il devint conseiller de son successeur al-Mustansir. Il fut à nouveau exilé à Bougie en 1252. Après la chute du califat abbasside de Bagdad (1258), al-Mustansir se fit proclamer calife (reconnu comme tel à La Mecque et Médine). En 1259, Ibn al-Abbār fut à nouveau pardonné et rappelé à Tunis. Il ne tarda pas à être arrêté et condamné à mort, on ne sait trop pourquoi. On aurait entre autres trouvé dans un de ses poèmes le vers suivant : « À Tunis règne un tyran qu'on appelle sottement calife ». Il fut exécuté le 6 janvier 1260, et son cadavre et ses livres furent brûlés.

Adicionado na linha do tempo:

2 horas atrás

Data:

15 jun 1240 ano
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