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August 1, 2025
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2 jun 1350 ano - Arrivée au pouvoir d'Ibn Tafrajin et désastre de sa régence

Descrição:

La reprise en main d’Ibn Tafrāǧīn ne releva guère du hasard. Rappelons-le : nommé sous Abū Yaḥyā Abū Bakr, il avait manœuvré habilement pour imposer Abū Ḥafṣ ʿUmar face à Abū l-ʿAbbās — le walī l-ʿahd légitime — en s’appuyant sur son influence à la cour.

Après avoir déserté jusqu’au Maroc pour convaincre Abū l-Ḥasan I d’intervenir en Ifrīqiya, il changea de camp lorsque ce dernier tenta de priver les tribus arabes de leurs territoires. Contraint à l’exil, il trouva refuge à Alexandrie, préparant patiemment son retour.

Lors d’un pèlerinage, en février 1350 (fin 750), il scella une alliance avec le chef arabe ʿUmar b. Ḥamza (taʿāqadā, selon Ibn Khaldūn ; taʿāhadā, d’après Ibn al-Šammāʿ). Ensemble, ils ourdirent un complot contre Abū l-ʿAbbās al-Faḍl. De retour à Tunis, ils l’attirèrent dans une embuscade et le tuèrent en juillet 1350 (11 ǧumādā I 751).

Ibn Tafrāǧīn rentra triomphalement dans la capitale et plaça sur le trône Abū Isḥāq Ibrāhīm II, jeune fils d’Abū Yaḥyā Abū Bakr. L’Ifrīqiya avait désormais un nouveau sultan… et un vieux chambellan.

Cependant, la révolte grondait. Depuis Gabès, Ibn Makkī rallia les tribus mécontentes — notamment les Awlād Muhalhil — déçues par la montée en puissance des Awlād Abī l-Layl aux côtés d’Ibn Tafrāǧīn. Il appela Abū Zayd, le Constantinois, à reprendre le pouvoir de ses ancêtres.

Tunis essuya deux lourdes défaites : la première en 1351 (752), la seconde au printemps 1352 (ṣafar 753). Pour sauver sa position, Ibn Tafrāǧīn joua son ultime carte : il implora l’intervention d’Abū ʿInān Fāris, sultan de Fès, qui lança une campagne de diversion, ravageant les terres d’Abū Zayd.

Source : Histoires Hafsides : Pouvoir et idéologie - Sébastien Garnier

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2 jun 1350 ano
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