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November 1, 2025
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2 jul 635 ano - Naissance d'Adrien de Cantorbéry

Descrição:

Adrien, également orthographié Hadrien (né avant 637, mort en 710), était un érudit nord-africain en Angleterre anglo-saxonne et l’abbé de Saint-Pierre et Saint-Paul à Cantorbéry. Il fut un enseignant réputé et un commentateur de la Bible. Adrien naquit entre 630 et 637. Dix ans après sa naissance, il dut fuir à Naples en raison de l’invasion des Arabes. Peu après, il entra dans un monastère situé sur l’île de Nisida. Là, il apprit le latin et reçut une formation théologique, pastorale et liturgique. Après quelques années, il fut nommé abbé de ce monastère. Selon Bède, il était « de nation africaine » et donc un Berbère originaire d’Afrique du Nord.

Il se vit proposer à deux reprises l’archevêché vacant de Cantorbéry, par le pape Vitalien, mais il refusa modestement cette nomination. Il recommanda d’abord qu’il soit attribué à André, un moine appartenant à un monastère voisin (monachum quemdam de vicino virginum monasterio), qui déclina lui aussi en raison de son âge avancé. Ensuite, lorsque l’offre fut renouvelée, Adrien présenta au pontife son ami Théodore de Tarse, qui se trouvait alors à Rome et qui accepta la charge. Vitalien posa toutefois comme condition qu’Adrien accompagne le nouvel archevêque en Bretagne. Il justifia cette exigence par le fait qu’Adrien, ayant déjà effectué deux voyages en Gaule, connaissait la route et les modalités du voyage.

Les deux partirent de Rome le 27 mai 668 et, passant par mer jusqu’à Marseille, traversèrent le pays jusqu’à Arles, où ils séjournèrent auprès de Jean, l’archevêque, en attendant d’obtenir des passeports d’Ebroïn, qui gouvernait alors cette partie de la Gaule en tant que maire du palais pour le jeune roi Clotaire III. Arrivés au nord de la France, ils se séparèrent et allèrent passer l’hiver chacun de leur côté, Théodore chez Agilbert, évêque de Paris, et Adrien d’abord chez Emmon, évêque de Sens, puis chez Faro, évêque de Meaux. Théodore, rappelé au printemps suivant par le roi Ecgberht du Kent, obtint l’autorisation de partir et arriva en Angleterre à la fin de mai 669 ; mais Adrien fut retenu sur ordre d’Ebroïn, qui le soupçonnait d’être un émissaire de l’empereur grec envoyé pour susciter des troubles dans le royaume des Francs.

Finalement, le tyran se convainquit qu’il n’y avait aucun fondement à ce soupçon, et Adrien reçut l’autorisation de poursuivre son voyage en Angleterre, où, dès son arrivée, il fut nommé abbé du monastère des Saints-Pierre-et-Paul (plus tard appelé Saint-Augustin) à Cantorbéry, conformément aux instructions données par le pape à Théodore. C’est ainsi que le rapporte l’Histoire ecclésiastique (IV, 1). Adrien était reconnu comme un homme savant dans la Bible, ainsi qu’en grec et en latin, et un excellent administrateur. Sous sa direction, l’abbaye acquit une influence considérable et durable.

Dans un autre récit, également attribué à Bède, dans sa Vie des Abbés de Wearmouth, il est indiqué qu’Adrien ne fut nommé abbé qu’après la démission de Benoît Biscop, qui aurait accompagné Théodore tout le chemin depuis Rome et qui, dès leur arrivée, aurait reçu cette charge, qu’il aurait exercée pendant environ deux ans. Les faits des deux versions ne sont peut-être pas absolument inconciliables ; mais ils diffèrent singulièrement dans la manière et les circonstances rapportées, ce qui étonne venant de la même plume.

Bède décrit Adrien (ou Hadrien, comme il l’appelle dans l’Histoire ecclésiastique), non seulement comme un théologien distingué, mais aussi comme un savant accompli dans les disciplines séculières ; lui et Théodore, dit-on, parcourant toutes les régions de l’île, rassemblaient autour d’eux des foules d’élèves partout où ils passaient, et s’appliquaient quotidiennement, avec autant d’ardeur que de succès, à instruire ceux qui affluaient auprès d’eux, non seulement dans les vérités de la religion, mais aussi dans les diverses branches de la science et de la littérature alors en usage. Bède mentionne en particulier l’art métrique, l’astronomie et l’arithmétique (qui peuvent être considérés comme représentant ce que nous appellerions aujourd’hui la rhétorique et les belles-lettres, la science physique et les mathématiques) ; et il ajoute que, de son temps (au début du VIIIe siècle), il existait encore des élèves de Théodore et d’Adrien qui parlaient le grec et le latin aussi couramment que leur langue maternelle. Un témoignage de l’enseignement de Théodore et Adrien est conservé dans le Glossaire de Leyde.

À l’état florissant de l’apprentissage ainsi introduit en Angleterre, et maintenu pendant un certain temps, le roi Alfred semble faire allusion dans la préface de sa traduction du Liber Pastoralis Curae du pape Grégoire Ier, vers la fin du IXe siècle, où il dit qu’il se souvenait souvent de la sagesse des hommes qu’il y avait dans le pays, tant laïcs qu’ecclésiastiques, en des temps passés ; comment le clergé, en ces jours heureux, était zélé à la fois pour enseigner et pour étudier, et comment les étrangers venaient alors y chercher savoir et sagesse ; tandis que, de son propre temps, si un Anglais voulait devenir savant, il devait aller chercher son instruction à l’étranger.

Adrien, survivant longtemps à son ami l’archevêque, aurait vécu encore trente-neuf ans après son arrivée en Angleterre, continuant jusqu’à sa mort à présider le monastère de Cantorbéry. Il mourut en 709 et fut enterré dans son monastère. Il fut considéré comme un saint et ses reliques furent transférées dans le nouveau monastère le 9 janvier 1091, date qui devint sa fête.

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2 jul 635 ano
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