15 jun 1083 ano - L'Empire du Ghana fait appel aux almoravides face à Tadmekka

Descrição:

Le témoignage d’Al-Zuhrī pour cette période renforce la probabilité que Gao ait connu une transformation religieuse significative à cette époque. Il écrit qu’en 469/1076–1077 :

“Yaḥyā b. Abī Bakr, l’émir des Masūfa, fit son apparition. [Le Ghâna] se convertit à l’islam à l’époque des Lamtūna et devint de bons musulmans… [Tādimakka (sic) et Nslā] se convertirent à l’islam sept ans après les habitants du Ghâna. Il y avait eu de nombreuses guerres entre eux. Les habitants du Ghâna sollicitèrent l’aide des Almoravides.”

Le fait que Tādimakka se soit converti sept ans après le Ghâna situe l’événement en 476/1083–1084, ce qui correspond aux écrits de Maḥmūd Ka’ti et à la fin de la première série des mulūk. La proximité temporelle et spatiale relie les changements culturels et politiques à Gao et Tadmekka—connue en tamasheq sous le nom de « l’apparition de La Mecque » ou « en vérité, ici, La Mecque », et également appelée Es-Souk/Essuk (« le marché »), située à environ 390 kilomètres au nord-est de Gao et servant de centre d’échange de sel et de pierres semi-précieuses. Cela suggère un lien fort, voire une relation de cause à effet.

Dans le cas de Tadmekka, “se convertir à l’islam” désigne probablement une transition de l’ibadisme vers l’orthodoxie sunnite.

Source : African Dominion: A New History of Empire in Early and Medieval West Africa - Michael A. Gomez

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Un conflit entre le Ghâna et Tadmekka, assisté par les Almoravides en 476/1083–1084, précisément l’année marquant la fin de la première série des mulūk, suggère une issue défavorable pour Tadmekka. Cette hypothèse est renforcée par le témoignage d’al-Idrīsī en 548/1154, selon lequel la khuṭba (le sermon habituellement prononcé lors de la prière du vendredi et à d’autres occasions spéciales) à Tiraqqa, une localité associée à Tadmekka, était désormais proclamée au nom du souverain du Ghâna.

Cependant, il rapporte également que le souverain indépendant de Gao faisait prononcer la khuṭba en son propre nom. Cela est logique, puisque la dynastie almoravide prit fin en 541/1147, bien que cela n’exclue pas que le deuxième souverain mulūk ait obtenu son indépendance avant cette date.

Source : African Dominion: A New History of Empire in Early and Medieval West Africa - Michael A. Gomez

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