15 juin 483 - Martyre des sept moines de Gafsa à Carthage
Description:
La septième année de son règne, le roi Hunéric commença la persécution des catholiques. D’abord, tous les prêtres et clercs furent expulsés vers des régions éloignées. Ensuite, le roi ordonna que tous les membres masculins et féminins des monastères soient envoyés chez les Maures. Hommes, femmes et enfants accueillirent avec enthousiasme la possibilité du martyre.
Sept frères qui vivaient ensemble dans un monastère près de Capsa furent arrêtés. L’auteur les décrit comme « frères en ce qui concerne l’unité venant du service commun au Seigneur » (quantum continet ad concordiam dominicae seruitutis). Leurs noms étaient : le diacre Bonifatius, le sous-diacre Servus, le sous-diacre Rusticus, l’abbé Liberatus, et les moines Rogatus, Septimus et Maximus. Leur nombre rappelait celui des martyrs Maccabées, et ils avaient aussi une mère : l’Église catholique.
Les frères furent conduits à Carthage, où ni menaces ni promesses ne purent les convaincre d’accepter le baptême arien.
Les martyrs furent jetés en prison, mais les fidèles soudoyèrent les gardes et purent leur rendre visite jour et nuit.
Quand Hunéric l’apprit, il ordonna que les chaînes des martyrs soient renforcées et qu’ils soient mis en mer sur un bateau rempli de bois, destiné à être enflammé.
Les martyrs allèrent joyeusement vers leur mort.
Les persécuteurs essayèrent de convaincre le plus jeune des martyrs, Maximus, de sauver sa vie, mais il refusa catégoriquement.
Les martyrs furent conduits au bateau. Lorsque le bois rassemblé fut mis à feu, il s’éteignit miraculeusement. Le roi ordonna alors qu’on tue les martyrs à coups de rames. Ils furent heureux d’être tués par du bois, puisqu’ils avaient toujours placé leur confiance dans le bois [de la Croix].
La foule rassemblée remit avec joie les corps des saints martyrs à une sépulture soignée, sous la direction du clergé de l’Église de Carthage ; parmi eux se trouvaient les diacres célèbres Salutaris et Muritta, déjà confessés trois fois.
Les reliques des saints furent donc enterrées avec des hymnes solennels dans le monastère de Bigua, contigu à la basilique appelée « de Celerina ».
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