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June 15, 2024
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1 Jan 542 Jahr - Période d'activité de Junillus Africanus

Beschreibung:

Junillus, natif de la province d'Afrique, fut questeur du palais sacré (quæstor sacri palatii) à Constantinople sous le règne de Justinien. Il exerça cette fonction de 542 à sa mort en 549.

Il est question de lui dans l'Histoire secrète de Justinien de Procope de Césarée (XX, 17-20). Ce pamphlet virulent contre Justinien et ses collaborateurs présente de lui un violent portrait à charge : successeur de Tribonien dans la fonction, il n'avait absolument aucune formation juridique et n'avait jamais été avocat ; très versé dans les lettres latines, il connaissait en revanche très mal le grec et faisait rire ses subordonnés quand il se risquait à utiliser cette langue ; il était d'une extraordinaire cupidité et faisait un commerce éhonté des rescrits impériaux ; après avoir ridiculisé sa fonction pendant sept ans, il mourut et fut remplacé par un certain Constantin.

Heinrich Kihn, premier éditeur scientifique en 1880 du traité pédagogique d'exégèse biblique intitulé Instituta regularia divinæ legis, a été le premier à identifier son auteur (« Junilius Africanus ») au questeur de Justinien : auparavant, on pensait qu'il s'agissait de quelque évêque de la province d'Afrique. L'épître dédicatoire du texte est adressée à un évêque Primase qui est sûrement l'Africain Primase d'Hadrumète, compagnon du pape Vigile à Constantinople pendant la querelle des Trois Chapitres (551/53). On comprend qu'au cours d'une conversation, Primase a demandé à Junillus de lui indiquer quel était parmi les Grecs l'homme le plus versé dans l'exégèse biblique ; Junillus a nommé Paul le Perse, un théologien formé dans l'école de Nisibe, auteur d'un ouvrage sur la question intitulé Règles ; Primase lui a alors demandé de produire une version latine de ce précieux traité ; les Instituta regularia sont le résultat de cette requête (mais ce n'est pas précisément une traduction, et Junillus a notamment adopté une autre présentation, sous forme de questions-réponses).

Junillus ajoute qu'il a également assisté à un cours remarquable de ce Paul le Perse sur l'Épître aux Romains, où il a pris soigneusement des notes, mais que ses activités absorbantes ne lui permettent pas (si l'on comprend bien) de mettre ces notes au clair5. On suppose qu'il a été très occupé à partir de sa nomination comme questeur en 542, et qu'il suivait les cours de Paul le Perse pendant la période antérieure ; d'autre part une délégation d'évêques de la province africaine de Byzacène se rendit à Constantinople en 542, et l'évêque Primase devait en faire partie, ce qui situe cette année-là la conversation évoquée entre Junillus et Primase6.

L'ouvrage, une introduction à la lecture des Saintes Écritures en deux livres, se présente comme un dialogue entre un maître et son disciple. Le premier livre est divisé en deux parties : sur la forme du discours (espèce de discours, autorité, auteur, genre, ordre), puis sur le contenu des textes (en rapport avec Dieu, le monde d'ici-bas, et l'au-delà). Le second livre traite du monde, de sa création, de son gouvernement, des propriétés et accidents de la nature, du libre-arbitre et de ses conséquences, puis des prophéties annonçant le Christ, de la vocation des païens, de l'accord de la raison avec les commandements de l'Écriture.

À notre connaissance, le texte n'a jamais été traduit anciennement dans aucune langue autre que le latin. Il fut apporté en Italie, et sa lecture recommandée, par Cassiodore, ce qui lui a assuré une petite diffusion en Occident (une vingtaine de manuscrits médiévaux conservés). L'editio princeps, due au théologien luthérien Johann Gast de Brisach, est parue à Bâle en 1545.

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Datum:

1 Jan 542 Jahr
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