15 Okt 1187 Jahr - Bataille d'Al Hamma et reprise de Kairouan et du Jerid par les Almohades
Beschreibung:
Le calife passa les mois suivants à former, équiper et renforcer son armée à Tunis, en préparation d’une seconde rencontre avec Qarāqūsh et les Banū Ghāniya. À l’automne de la même année, il mena personnellement l’armée en campagne. Il se rendit d’abord à Qayrawān, où il ordonna de réparer les dégâts causés par les rebelles dans la ville. Selon un récit, Ibrāhīm b. Qarātikīn faisait partie de l’armée almohade à la tête d’un contingent de Turcs, mais il fut emprisonné par le calife pour avoir traîné derrière les autres commandants. Ensuite, le calife avança jusqu’aux environs de Ḥammat al-Bahālīl dans le Jarīd, où l’ennemi l’attendait. Une patrouille almohade attaqua le camp des alliés arabes de Qarāqūsh, les Banū Sulaym, semant le chaos et abaissant le moral des troupes ennemies. Lors de l’engagement principal, les Banū Ghāniya et les Ghuzz furent totalement mis en déroute. Les survivants s’enfuirent vers Tūzur, puis dans le désert. Qarāqūsh et ʿAlī b. Ghāniya réussirent à s’échapper, mais le calife choisit de ne pas les poursuivre et marcha immédiatement sur Qābis, qu’il reprit.
Une lettre envoyée par le calife à Tunis pour annoncer sa victoire rapporte que la famille de Qarāqūsh fut capturée dans la citadelle de Qābis, avec une grande partie du butin accumulé lors des campagnes précédentes. Après avoir sécurisé Qābis, le calife entreprit de soumettre une à une les villes du Jarīd tout en conservant les chefs locaux comme vassaux. Chaque fois qu’il rencontrait des Turcs, il leur accordait son pardon et les intégrait dans son service, tandis que les habitants de Majorque étaient exécutés sur place.
Après leur défaite à Ḥamma, ʿAlī b. Ghāniya et Qarāqūsh fuirent dans le désert avec les restes de leur armée. ʿAlī mourut peu de temps après la bataille. Ibn Khaldūn dit qu’il fut tué lors d’une escarmouche avec des Berbères Nafzāwa et que son corps fut ramené à Majorque, tandis qu’al-Tijānī rapporte qu’il mourut d’une blessure par flèche à Tūzur après un affrontement avec un détachement almohade. Il fut succédé par son frère Yaḥyā b. Ghāniya, un rebelle tout aussi tenace qui continua de harceler les Almohades pendant près de trois décennies.
Source : Saladin, the Almohads and the Banü Ghaniya - The Contest for North Africa (12th and 13th Centuries) - Amar S. Baadj
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