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August 1, 2025
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1 Jan 776 Jahr v. Chr. - Premiers Jeux Olympiques

Beschreibung:

Les premiers jeux Olympiques sont réputés avoir pris place à l'initiative d'Iphitos, roi d'Élide. Pausanias écrit ainsi : « Iphitos, descendant d'Oxylos, et contemporain de Lycurgue, qui donna des lois à Lacédémone, fit célébrer des jeux à Olympie, renouvela les fêtes olympiques, et la trêve dont l'usage avait cessé10. » Au cours de cette trêve aurait été organisée la première épreuve sportive, une course à pied (le stadion), remportée par un certain Corèbe d'Élis, cuisinier de son état11. Le sophiste Hippias d'Élis fixe la date de ces premiers jeux en 776 av. J.-C.

La date de -776 est retenue selon toute probabilité apocryphe : elle correspond à 75 olympiades (périodes de quatre ans) en comptant à partir de 476 av. J.-C., date des premiers Jeux après la victoire grecque de Salamine contre les Perses : durant ces Jeux se tient pour la première fois une cour olympique chargée d'arbitrer les conflits entre les Grecs12. Chargé en 400 av. J.-C. par la cité d'Élis d'écrire l'histoire des premiers temps olympiques, Hippias aurait arbitrairement choisi la date de 776 av. J.-C. pour célébrer la naissance de l'olympisme 75 olympiades plus tard13. Les détails fournis par Hippias pour le premier et le deuxième siècle des jeux sont probablement inventés : aucune trace écrite n'était conservée à l'époque14. L'attribution par Hippias de la création des Jeux par un roi d'Élis permet de légitimer la mainmise de la cité, son commanditaire, sur l'organisation du concours ; elle fait également de la paix et de l'harmonie entre Grecs l'élément central des jeux. Ce programme politique explique que la chronique d'Hippias soit considérée avec suspicion dès l'Antiquité15,16.

L'archéologie conforte néanmoins la tradition selon laquelle les cultes sont très anciens sur le site : un grand nombre d'offrandes de l'époque géométrique ont notamment été retrouvées à Olympie17. Le premier culte rendu par les premiers habitants de la vallée de l'Alphée, au xie siècle av. J.-C., est en l'honneur de la déesse Gaïa18. Au siècle suivant, un autel est dressé à Zeus et se voit associer un oracle qui lui préexistait peut-être ; un culte héroïque est rendu à Pélops sur sa tombe présumée tandis que le culte rendu aux déesses de la fertilité, Déméter, Aphrodite et Artémis se poursuit18. Vers 700 av. J.-C., le festival en l'honneur de Zeus olympien gagne en renommée, conduisant à la création d'un stade18. Ainsi, des jeux sont instaurés dans le programme olympique parce que le sanctuaire est réputé, et non l'inverse : les cérémonies religieuses précédent les jeux sportifs, et restent prédominantes dans le programme des Jeux19.

La popularité des jeux Olympiques se développe d'abord en Sicile, dont les cités ont été fondées par des colons péloponnésiens avec l'aide des devins d'Olympie. Au vie siècle av. J.-C., les épinicies (odes de victoire) de Simonide de Céos, Bacchylide et Pindare montrent que les tyrans siciliens apprécient particulièrement les jeux, mais que les vainqueurs proviennent de l'ensemble de l'Hellade14. À cette époque, Olympie tient des registres fiables des noms des champions olympiques à toutes les épreuves14. La liste compilée par Hippias de son côté est révisée par Aristote14. Aucune de ces listes ne nous est parvenue, si ce n'est pas l'intermédiaire d'auteurs postérieurs comme Pausanias20. L'information est complétée, à partir du iie siècle av. J.-C., par l'habitude prise par les athlètes de faire recenser leurs victoires sur les socles de leurs effigies21.

À l'époque hellénistique puis romaine, le prestige des Jeux explique l'organisation, dans différentes cités du monde grec, de concours isolympiques, c'est-à-dire « pareils aux jeux olympiques », dont les épreuves et le déroulement sont copiés sur ceux d'Olympie22. Des jeux olympiques sont ainsi institués à Antioche sous le règne d'Auguste ; ils perdurent jusqu'en 520 ap. J.-C., soit bien après ceux d'Olympie23. Au ier siècle apr. J.-C., Néron prend personnellement part à la course de chars24 et fait élever à Olympie une « maison des athlètes25 » qui sera achevée par Domitien26.

Sylla organisa à Rome en 81 et 80 av. J.-C. des ludi Victoriae Sullanae, des jeux pour célébrer sa victoire. La première année, les compétitions furent principalement artistiques, mais en 80, des épreuves athlétiques furent organisées. Pour les rendre intéressantes, le dictateur romain convoqua tous les athlètes grecs. Cela eut pour conséquence la quasi-annulation des Jeux olympiques cette année-là. Seul le stadion des enfants fut couru, remporté par Épaénétos d'Argos27.

En 393, l'empereur Théodose Ier, sous l'influence d'Ambroise, évêque de Milan, ordonne l'abandon des rites et des lieux de culte païens21. L'édit signe probablement la fin des jeux olympiques28, même si aucun document ne permet de connaître la date des derniers jeux avec certitude29. On a longtemps cru qu'à l'époque, le site était déjà semi-détruit à la suite des incursions barbares et des séismes28. Les fouilles menées récemment dans la zone sud-ouest du sanctuaire ont révélé qu'Olympie avait été épargnée par l'invasion des Hérules en 267 et que les dégâts causés par le tremblement de terre n'avaient été que partiels30. Le site est resté prospère aux iiie et ive siècles30. Il est possible que la fin des Jeux ne date pas de Théodose Ier, mais de Théodose II († 450)31.

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Datum:

1 Jan 776 Jahr v. Chr.
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